Pour Mahsa Amini - tuée par la police des moeurs en Iran, pour toutes les femmes iraniennes, pour toutes les femmes opprimées.
Une autrice. Dont l'autorisation de publier son roman est suspendue par le bureau de la censure. Lors d'un entretien avec le chef de service, suite à un coup de fil que reçoit ce dernier, elle se retrouve enfermée seule dans la salle des manuscrits interdits.
Un éditeur. Qui vit une folle et tendre romance avec une archiviste. Ensemble, ils ont un projet dément : publier les textes interdits dans leur pays.
Une jeune femme. Enceinte, qui apprend le décès brutal de sa mère dans un accident de voiture. Son mari occupe une bonne position : chef au bureau de la censure. Dans le portable de sa défunte mère, des messages à un homme mystérieux qui évoquent des textes interdits...
Un jeune homme, chargé de nettoyer un endroit des plus lugubres. En transportant des sacs poubelles remplis de manuscrits, il tombe sur un texte intitulé "Je ne suis pas un roman !"
Cette ambitieuse anthologie, réunissant dix-sept autrices et auteurs contemporains d'origine persane à travers le monde, propose un éventail de nouvelles unies par un thème commun : l'amour, sous toutes ses formes. L'amour filial, l'amour divin, l'amour tyrannique, l'amour déçu, l'amour de jeunesse, l'amour de l'art, du sport, de son métier, l'amour hétéro et homosexuel, mais aussi, et surtout, l'amour comme résistance. Autant de possibilités qui donnent à découvrir les nuances de l'âme iranienne.Les profils, les âges et les rapports à l'Iran de ces dix-sept nouvellistes sont variés : écrivains vivant en Iran ou exilés, celui qui n'est jamais retourné au pays ou celle qui y revient égulièrement, auteur en herbe ou déjà traduit en plusieurs langues, celui dont les ouvrages ont subi la censure ou celle qui a toujours écrit en toute liberté, écrivain bilingue, informaticien, journaliste, ingénieur, docteur ès lettres, traducteur, libraire ou mollah, toutes et tous représentent la littérature iranienne contemporaine, par-delà les frontières géographiques et linguistiques.Cette anthologie se veut une invitation à un voyage littéraire, au cours duquel ces huit femmes et ces neuf hommes racontent leur vision de l'amour, dans toute sa diversité.
à bientôt trente ans, Shirine vit encore chez sa mère, un vrai despote qui a érigé un mur entre sa fille et le monde réel. La vieille femme, qui a conservés intacte la chambre de son fils disparu durant la guerre du Golfe vingt ans plus tôt, se réfugie religieusement dans son sanctuaire chaque matin. Shirine, elle, s'invente des univers imaginaires, nourris de films et de personnages fantastiques... qui s'effritent lorsqu'elle rencontre Farid, un jeune vendeur de DVD avec lequel elle correspond en cachette.
De l'autre côté de la ville, Afsoun peut se targuer d'une réussite sociale certaine : maîtresse de conférences, directrice d'un programme télévisuel et épouse de Vahid, récemment nommé à la présidence de l'Université de Téhéran. Pourtant, voilà vingt ans que Afsoun rêve d'une existence qui s'est arrêtée avec le départ de Khosrow à la guerre. Alors, lorsque Shirine lui porte les lettres d'amour de son frère conservées telles des reliques, la vie des trois femmes s'en trouve bouleversée pour toujours. D'autant que la maison familiale est bientôt promise à la destruction au profit de nouvelles tours d'immeubles...
À travers une prose résolument moderne, l'autrice dessine des femmes qui ne veulent pas subir leur destin, un ancien quartier qui disparaît en silence et un pays qui peine encore à faire son deuil du traumatisme de la guerre.
1979. La révolution islamique gronde à Téhéran. Une des plus vieilles monarchies au monde tombe pour le régime répressif de Khomeiny.
Contraints de fuir la capitale, Hushang, Roza et leurs trois enfants tentent de reconstruire leur vie dans le petit village reculé de Razan, au coeur de la région montagneuse du Mazandéran. Malgré la terreur, malgré les âmes des martyrs de la révolution qui rôdent en attendant l'heure de la vengeance, malgré la tempête de neige noire, la forêt où poussent les pruniers sauvages offre un refuge aux espoirs et aux rêves de liberté.
Mais personne n'échappe longtemps à la violence, et le chaos s'étend rapidement à l'ensemble du pays, n'épargnant ni les jeunes, ni les vieux, ni les vivants, ni les morts.
Djinns, démons, sirènes et fantômes côtoient dictateurs et bourreaux dans ce texte empreint de réalisme magique à la manière d'un poème perse. Un voyage merveilleux et terrifiant dans l'histoire et le folklore iraniens.
« AVEC UN CHARME DE CONTE DE FÉES, CE RÉCIT CÉLÈBRE LES CONNEXIONS HUMAINES, MÊME DANS LA MORT. » Book list
Sous la forme d'une lettre posthume à son grand-père, Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, raconte ses années passées à Téhéran, de 1997 à 2009. Elle porte un regard neuf sur son pays d'origine, tiraillé entre ouverture et repli. À ses côtés, on s'infiltre dans les soirées interdites, on pénètre dans l'intimité des mollahs et des miliciens bassidjis, on suit les espoirs et les déceptions du peuple.
Massoumeh a 16 ans, et un rêve : poursuivre ses études. Sur le chemin du lycée, elle rencontre Saiid, avec lequel elle partagera un amour innocent... mais ses frères les découvrent. Battue par sa famille, elle est mariée de force à Hamid, de 14 ans son aîné. Par chance, il la respecte et l'encourage à se libérer de la tyrannie et de la tradition. Mais entre la chute du shah, la montée de l'intégrisme religieux et la guerre, le couple est rattrapé par l'histoire mouvementée de son pays.
Si nous étions en Iran, cette salle d'attente d'hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s'enchaîneraient bavardages, con dences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, elle a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire dé ler l'étourdissant diaporama de l'histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l'adolescence, l'ivresse du rock, le sourire voyou d'une bassiste blonde...
Une fresque amboyante sur la mémoire et l'identité; un grand roman sur l'Iran d'hier et la France d'aujourd'hui.
Clarisse et d'une simplicité de coeur qui la rend spontanément attachante. Autour de cette héroïne malgré elle gravite tout un petit monde : un mari ingénieur, deux adorables et malicieuses jumelles, Armen, le fils vénéré en pleine crise d'adolescence, une soeur à marier un peu revêche, et la vieille mère qui règne sur la maisonnée, dans le quartier arménien d'Abadan. Pourtant la très modeste Clarisse va bientôt révéler sa nature de personnage tchekhovien quand de nouveaux voisins viennent bouleverser l'équilibre affectif de notre femme invisible...
Après avoir dû démissionner de l'université de téhéran sous la pression des autorités iraniennes, azar nafisi a réuni chez elle clandestinement pendant près de deux ans sept de ses étudiantes pour découvrir de grandes oeuvres de la littérature occidentale.
Certaines de ces jeunes filles étaient issues de familles conservatrices et religieuses, d'autres venaient de milieux progressistes et laïcs ; plusieurs avaient même fait de la prison. cette expérience unique leur a permis à toutes, grâce à la lecture de lolita de nabokov ou de gatsby le magnifique de scott fitzgerald, de remettre en question la situation " révolutionnaire " de leur pays et de mesurer la primauté de l'imagination sur la privation de liberté.
Ce livre magnifique, souvent poignant, est le portrait brut et déchirant de la révolution islamique en iran.
Azadi signifie liberté en persan. Certains la rêvent et d'autres paient le prix pour la vivre.
Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015 Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015 Téhéran, juin 2009.
Après les élections truquées qui ont imposé pour la seconde fois Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, une colère sourde s'empare de la jeunesse instruite de Téhéran et les manifestations se multiplient malgré une répression féroce.
Raha, étudiante en architecture, son fiancé Kian et leurs amis, ont sincèrement cru que le temps du changement était arrivé. Mais la supercherie qui a permis à Ahmadinejad de s'autoproclamer élu a définitivement transformé leur crédulité en un sentiment de trahison profonde et d'injustice.
Malgré les mises en garde de leurs aînés qui ont connu les révolutions antérieures, rien ne peut les empêcher de risquer leur vie et leur liberté en descendant dans la rue.
Et malgré les suppliques de ses parents, chaque matin, Raha se lève pour aller manifester. Une première fois, elle doit sa survie à Hossein, jeune garde révolutionnaire, qui saura la mettre en lieu sûr. Mais quelques jours plus tard, Raha est arrêtée en pleine manifestation et une réclusion d'une violence inouïe bouleversera sa vie...
Dans un pays où l'application de la loi est arbitraire et où le sort des femmes n'a aucune importance, Raha se bat pour que justice lui soit rendue. Mais ceux qui marchaient à ses côtés pour défendre des idéaux politiques sauront-ils l'accompagner dans cette épreuve ? Hossein, tiraillé entre ses sentiments naissants et sa loyauté vis-à-vis de sa foi aussi bien que du régime, la soutiendra-t-il ? Existe-t-il seulement une place, dans un tel contexte, pour deux êtres que tout oppose ?
Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015 Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015
Deux femmes se parlent. Deux Iraniennes. La première, jeune comédienne au succès grandissant, est née après la révolution de 1979, et n'a connu que le régime islamique. La seconde, écrivain reconnu, a grandi dans l'Iran du Shah. Nous les suivons pas à pas dans leur vie quotidienne. La première raconte son enfance, sa découverte de l'amour, ses engagements politiques, ses démêlés avec la censure, son exil. La seconde, installée à Paris depuis trente ans, se souvient de l'Iran de sa jeunesse où elle pouvait se promener sans foulard et en minijupe. Un roman à deux voix, drôle, pathétique, violent, doux parfois, qui raconte la vie des femmes dans l'Iran d'aujourd'hui.
« De ces deux voix vibrantes naît un Iran de beautés, de contradictions. Nahal Tajadod nous brosse ici un portrait magistral, bouleversant, de son pays, avec une grande poésie, d'infinies nuances, de l'humour, un sens profond du tragique. » Patricia Reznikov, L'Humanité.
Un écrivain iranien tente d'écrire un roman d'amour en déjouant la censure instaurée par la république islamique. Mais comment un homme et une femme peuvent-ils se rencontrer dans un pays où la séparation des sexes est de rigueur ? Sara et Dara s'aiment par messages codés, par ordinateur interposé ou en jouant à cache-cache avec les oppresseurs.