L'Art dans notre monde hyperconnecté
« 2022. Le Clic(k) and collect s'invite au musée. Il semble que la vogue du take away se soit donc définitivement étendue, au-delà de la
pandémie Covid, à des biens non périssables. La photophonie au musée s'impose comme enlèvement et ravissement,
geste préhensif d'archivage et de partage, d'appropriation culturelle en tout cas. »
Gilles Bonnet, La photophonie au musée, 1. Post-photographie, post-confinement, p. 13
Cet essai se propose d'analyser une pratique majeure et massive de notre contemporain connecté, celle de la photographie opérée par un téléphone mobile, ou photophonie, des oeuvres d'art exposées dans les musées. Un effort théorique, au croisement de plusieurs champs disciplinaires, vient éclairer une expérience d'observation participante, afin de déplier les raisons et les conditions d'usages qui construisent une nouvelle expérience esthétique et existentielle. Le fragment s'est imposé comme la forme adaptée, pour venir, en regard des 50 clichés reproduits, arpenter la carte, complexe et dynamique, de la photophonie. C'est aussi de notre rapport à notre présent commun, hyperconnecté, que traite cet ouvrage en revisitant la place des outils numériques comme celle de nos usages des réseaux sociaux.
"Historiquement, deux visions s'affrontent autour des pratiques photographiques du public : la première présente positivement la photographie comme un droit légitime. L'autre la dépeint comme une entrave à la relation directe avec l'oeuvre et la dévalorise en la présentant comme une pratique narcissique ou récréative.
La complexité des tensions autour de ces questions au musée nécessite de les repenser au regard de l'évolution de la pratique photographique depuis le XIXe siècle. Sébastien Appiotti revient sur les conflits professionnels et de société autour de la photographie amateure au musée, mais aussi sur ces dispositifs qui cherchent à orienter le regard et les pratiques du public au sein des expositions, en particulier en lien avec les réseaux sociaux."
Qui regarde qui ? ...Entre les statues de marbre et les tableaux de maîtres, les visiteurs du musée d'Orsay posent tantôt des yeux admiratifs, tantôt un regard perplexe sur les chefs-d'oeuvre qui bordent les allées. Ils échangent dans un murmure discret et continuent leur déambulation. Mais lorsque les portes du musée d'Orsay ferment et que la nuit tombe, les sculptures et les peintures quittent la pose, descendent de leur socle, s'animent, se détendent, se mettent à se raconter, s'interrogent ou commentent ce qu'elles ont pu voir ou entendre au cours de la journée. L'Olympia de Manet, qui en a peut-être assez de passer sa vie allongée, déserte sa couche ; les Raboteurs de parquet de Caillebotte, fatigués, délaissent les lattes du parquet ; et Héraclès se dirige, comme à son habitude, tout droit vers sa pièce favorite : les toilettes. Certains se retrouvent pour dresser un portrait peu flatteur des visiteurs indélicats ; d'autres, désabusés, s'assoient pour observer l'absurdité du monde à travers les vitraux de la grande horloge. D'autres encore accueillent les nouveaux venus, car les collections s'agrandissent ! Au petit matin, toutes les oeuvres regagnent leur socle ou leur cadre et reprennent la pose avant l'ouverture des portes. Un quotidien au musée où l'on découvre que tour à tour, les rôles s'inversent. Que peuvent bien penser de nous les peintures et les sculptures à force de nous observer et de nous écouter dans les couloirs et les salles d'un musée tout au long de la journée ?... Ce que de jour les « regardeurs » disent des regardés, et surtout ce que de nuit les regardés racontent des « regardeurs ». Le lecteur devient témoin et spectateur d'un quotidien aussi bien nocturne que diurne dans le musée.Fin observateur, Christophe Chabouté signe un album plein de poésie qui nous invite à réfléchir sur notre rapport à l'art, nos certitudes et à la manière dont nous percevons le monde. Se jouant des visiteurs mais jamais du lecteur, il laisse place à la contemplation avec humour et sensibilité.
Reflet de la cartographie littéraire de Le Clézio, l'exposition "Le musée monde" propose une rencontre inédite entre des oeuvres de cultures différentes.
De même que pour Malraux, pour Le Clézio, il n'y a pas de "hiérarchie en art". Ainsi, partant de ce postulat, l'exposition réunit un ensemble d'oeuvres aussi diverses que des peintures historiques, des gravures révolutionnaires, des tableaux haïtiens, des nattes du Vanuatu, des objets vaudous, des ex-voto mexicains, des oeuvres à caractère ethnographique venant de différentes civilisations et des oeuvres contemporaines, transcendant ainsi les frontières temporelles et géographiques, pour présenter sur le même plan art et artisanat, art ancien et art vivant, art populaire et art savant.
Ce "pas de côté" par rapport au périmètre traditionnel du musée, proposé par l'écrivain, puise ses origines dans l'histoire des collections du Louvre.
L'occasion est ainsi donnée d'évoquer le premier Musée ethnographique et celui des Amériques, qui faisaient partie du musée de la Marine, et dont les collections appartiennent désormais au musée du quai Branly. Dirigé par Marie-Laure Bernadac, le catalogue de l'exposition présente un essai inédit de J.M.G.
Le Clézio, grand invité du Louvre en novembre 2011 sur le thème : "Les musées sont des mondes", et se fait l'écho de cette narration insolite, à travers les contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.
Des accumulations des tombeaux égyptiens ou chinois et des trésors royaux jusqu'à notre Louvre d'aujourd'hui, entre autres lieux, il faudra du temps pour que le musée trouve sa forme et sa fonction de conservation, d'étude et d'exposition des objets. Or, une histoire mondiale des musées, à la fois politique, sociale et culturelle, n'a encore jamais été écrite. La voici : Le Musée, une histoire mondiale, en trois tomes et réunis ici dans ce coffret.
En apparence, tout va bien : il n'y a jamais eu autant de musées en France et jamais autant de monde dans les musées. Mais quelques musées, comme le Louvre, ne cachent-ils pas la forêt?? Une forêt de musées qui vivent encore au XXe, sinon au XIXe siècle. À travers 12 idées de rituels à instaurer, l'auteur invite à repenser le rôle des musées dans notre société, pour les réconcilier avec le politique et l'écologie, avec le siècle qui avance sans les attendre.
Ces dernières années, les grands musées ont connu une augmentation importante de leur fréquentation, portée par de grandes expositions temporaires dites "blockbusters". Autrefois reservé à un public averti ou scolaire, le musée est entré résolument dans une stratégie de séduction pour attirer le plus grand nombre.
Après ses projets pour Disney, Vitra ou Minneapolis, lancés entre 1987 et 1990, Frank Gehry, Pritzker 1989, allait devenir infiniment redevable envers la Fondation Guggenheim. En effet, à la suite de négociations avec la région basque et la capitale émiratie - la fondation n'assurant qu'un rôle d'opérateur de ses propres collections -, Thomas Krens lui confiera les musées de Bilbao (1991-1997) et d'Abou Dabi (2006-2017). Depuis, ce modèle de franchise a révolutionné les stratégies muséales et urbaines - notamment celles du Centre Pompidou-Metz ou des Louvre-Lens ou Abou Dabi. Mais les fondations Luma (2010-2018) ou Louis-Vuitton (2001-2014) s'appropriant elles aussi le « style Gehry » à Arles ou à Paris, que révèlent donc toutes ces mutations privatisées ?
Dans ce musée imaginaire, découvre des oeuvres exceptionnelles, de la Préhistoire à nos jours. A l'aide d'un code couleur, d'une carte du musée dépliable et de textes explicatifs, émerveille-toi devant ces peintures, sculptures et autres reproductions artistiques.
Belles balades et brasseries artisanales de qualité Isère, Savoie, Haute-Savoie Amateurs de bières artisanales ? Suivez le guide ! Partez à la découverte de randonnées originales au coeur des Alpes du Nord, qui ont la bonne idée de se dérouler à proximité de brasseries artisanales de qualité.
Du Mont Aiguille jusqu'au Salève en passant par la croix du Nivolet, arpentez les massifs du Vercors, de Chartreuse, des Bauges, de Belledonne, de la Vanoise, du Beaufortain... Et laissez-vous surprendre par des bières originales brassées par des artisans qui travaillent des matières premières de qualité avec passion.
Les auteurs : Arpentant depuis dix ans les massifs proches de sa ville de résidence, Grenoble (Chartreuse, Belledonne, Vercors, Écrins...), Guillaume Gaguet mêle avec gourmandise sa passion de la marche et la récompense d'une mousse bien fraîche une fois arrivé au sommet ou au refuge. Rédactrice culinaire de métier, Cécile Ronjat est tombée toute petite dans la marmite du bien manger. Unis par la passion de la musique et de la randonnée, collègues de sac à dos, Cécile et Guillaume partagent avant tout un amour de la montagne.
Premier ouvrage consacré aux très jeunes enfants dans les musées : pourquoi et comment les y accueillir ?
Depuis peu les musées ouvrent leurs portes aux tout-petits, à leur famille et aux professionnel.le.s qui les accompagnent. Des collaborations se nouent avec les crèches, les RAM, les artistes. Des expériences inédites s'inventent dans les musées et les récents centres culturels dédiés à la petite enfance, mais aussi hors les murs, dans les quartiers, à l'hôpital...
Cet ouvrage offre un panorama international de l'histoire récente de ces aventures multiples. Il présente et décline, de manière détaillée, les cheminements de quatre musées d'art du Sud de la France (musées Fabre de Montpellier, Bonnard du Cannet, Picasso d'Antibes et Renoir de Cagnes-sur-Mer) et de deux centres dédiés à la petite enfance : mille formes de Clermont-Ferrand (pour les moins de 6 ans) et le Lab de la cité des bébés (pour les moins de 2 ans) à la cité des Sciences et de l'industrie de Paris.
Ces expériences, vécues de l'intérieur, révèlent pour les enfants comme pour les adultes, parents et professionnel.le.s, leur potentiel, en termes de démocratisation de la culture et de réduction des inégalités culturelles et sociales. En partageant les outils qu'ils ont construits, les auteur.e.s souhaitent contribuer à la généralisation de telles propositions et à l'enrichissement des pratiques culturelles, artistiques, éducatives, et de soutien à la parentalité.
Cet ouvrage parcourt l'histoire de la photographie, depuis son invention en 1827 jusqu'à ses usages contemporains, à travers les collections du musée Niépce riches de 4 millions de photographies, 8 000 appareils et 30 000 revues et livres techniques ou illustrés. Hors des sentiers battus, voici une "autre histoire" de la photographie qui s'intéresse au medium dans sa diversité ainsi qu'aux différentes voies empruntées par la photographie : publicité, mode, industrie, judiciaire...
La collection de bijoux du musée des Arts décoratifs, riche de 3 500 pièces, est unique au sein des collections nationales françaises : du Moyen Âge à a période contemporaine avec pour temps fort le XVIIIe siècle et la période Art nouveau, cet album présente les chefs-d'oeuvre de bjouterie et de joaillerie de cet ensemble prestigieux.
La France possède de multiples musées, présentant différentes facettes d'un patrimoine immense. Musées grandioses avec ses sculptures, ses peintures, ses artistes de tout temps qui grâce à ces écrins de culture rappellent à notre mémoire leurs chef d'oeuvres. Mais aussi musées militaires, de l'industrie ou de l'artisanat où chacun peut revivre et comprendre l'histoire de France. Ce nouveau guide présente les 100 plus beaux musées de France, autant d'invitations à découvrir ou redécouvrir un patrimoine à la fois unique et diversifié. Une sélection riche et étendue, aussi bien par l'époque - préhistoire, Moyen Age, Renaissance ou période contemporaine, ... - que par les collections : automobile, beaux-arts, céramique, image... Une empreinte indélébile laissée par des archives et des pièces uniques à la portée de tous !
Répondant à une commande de la Ville Bordeaux, le grand photographe Bernard Plossu a réalisé 35 photographies dans les cinq principaux musées de la ville, le CAPC musée d'art contemporain, le musée des Beaux Arts, le musée des Arts décoratifs et du design, le musée d'Aquitaine et le museum d'Histoire naturelle. Toujours dans son esprit, trouvant dans la banalité des choses l'essence de la photographie, Plossu nous livre un reportage plein de finesse et d'improbables rencontres. Ce travail a été montré à Arrêt sur l'image galerie et sur les grilles du Jardin public à Bordeaux.
Jean-Marie Planes, parallèlement, nous propose un texte où le cinéma (une des passions de Plossu) et les musées apparaissent comme des vecteurs de découvertes et d'apprentissage.
Pas tout à fait un guide, pas tout à fait un beau livre, une promenade littéraire et photographique dans les musées de Bordeaux
Comment ne pas être fasciné par la vie et l'oeuvre d'Albert Kahn (1860-1940), qui, au tournant du XX? siècle, voua sa fortune à un projet humaniste fait de paix et d'entente entre les peuples¿ ? Amoureux de la diversité des cultures comme de la nature, il se saisit des inventions techniques du moment - le cinématographe, la photographie en relief et le procédé autochrome - pour dresser un inventaire en images d'un monde alors en pleine transformation : les Archives de la Planète. Ces images remarquables, conservées au musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt, forment une collection unique au monde. Le passé rejaillit sous nos yeux dans les couleurs lumineuses des autochromes et le mouvement des films, tandis que le jardin aux multiples espèces offre un écrin végétal exceptionnel pour partager ce rêve d'harmonie.
Si les questions juridiques n'ont jamais été étrangères aux responsables de structures culturelles, la gestion des droits des oeuvres d'art et des objets acquis, conservés et exposés est aujourd'hui plus complexe qu'elle ne l'a jamais été, du fait tant de la diversification des collections (photographies, multiples, installations multimédias, enregistrements sonores, etc.) et de leur immatérialité croissante, que de l'émergence de nouvelles pratiques liées à la numérisation, de nouveaux modes de diffusion des collections auprès des publics et de métiers spécifiques (designers, scénographes sonores...). Ces évolutions mettent au coeur des établissements la notion de droits multiples et exigent d'eux qu'ils adoptent une pratique contractuelle définissant les droits de chacun et leurs limites. Ce numéro de la collection eXos rassemble les interventions de professionnels lors de deux journées d'études organisées par l'AGCCPF-PACA autour de ces problématiques, la première (Grasse, février 2010) consacrée aux problèmes juridiques posés par la collecte et la gestion des droits photographiques, la seconde (Gap, mai 2010) plus particulièrement centrée sur les enregistrements sonores et vidéo et leur intégration dans un parcours muséographique.