Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s'arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n'a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l'égalité des femmes et des afro-américains n'en est qu'à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d'un espoir brûlant de liberté.
Inga Vesper vit en Écosse. Un long, si long après-midi est son premier roman.
Cornelia est le genre de femme qui dérange, dans le sud des États-Unis des années 1930.
Tenancière d'un hôtel peuplé de vagabonds et de bons à rien, elle doit fuir son village, la vengeance au corps. Elle le sait, elle reviendra, plus forte. « Et ils paieront pour ce qu'ils ont fait. » Quarante ans plus tard, en 1970, sa petite fille est une hippie déboussolée. Une mort suspecte survient, qu'elle sait liée au secret de la disparition de sa grand-mère dans les montagnes entourant Boldville, en 1934.
Des femmes que tout oppose, des générations dont les mystères se font écho, la liberté que la ville et ses habitants, la société américaine dans son ensemble, veulent à tout prix leur refuser : voilà le coeur du merveilleux nouveau roman d'Inga Vesper.