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José maria eça de Queirós
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Le crime du Padre Amaro
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Bibliotheque Lusitane
- 17 Mai 2024
- 9782367322728
Le crime du Padre Amaro est sans doute avec Les Maia le texte le plus connu du
grand écrivain Eça de Queiroz. Publié en 1875, cette oeuvre a créé la polémique à sa
sortie, violemment anticléricale, elle ne laisse aucun doute sur la position de l'auteur
envers l'Église.
Dans la petite ville portugaise de Leiria, le Padre Amaro, un jeune prêtre sans scrupules,
s'installe pour y prendre la direction de l'Église. Il emménage dans la pension de Madame
São Joaneira, où passe leur temps les hommes d'Église de la ville et où vit, également, sa
jeune fille : Amélia. Très vite, le Padre Amaro va entreprendre de séduire la jeune Amélia.
Personnage aussi conscient que cynique, il mènera la jeune femme, sous emprise et
victime d'une société ignorante aussi moraliste qu'hypocrite, à sa perte. -
Jorge Luis Borges considérait Eça de Queiroz comme «un des plus grands écrivains de tous les temps» : Les Maia, paru en 1888, est indubitablement son chef-d'oeuvre. Il appartient au genre des romans «cycliques» où l'on suit le destin non seulement d'une personne, mais d'une famille, précédant ainsi Les Buddenbrooks de Thomas Mann et la Forsyte Saga de Galworthy.
Le noeud de l'action est une sulfureuse histoire d'amour dans le goût romantique, mais le grand intérêt du récit est ailleurs : dans la peinture d'une société bourgeoise décadente; dans l'évocation de la ville de Lisbonne qu'arpente le héros, Carlos de Maia, de la rue des «Janelas Verdes» jusqu'au Chiado; en?n dans le personnage d'Ega, type du Portugais cultivé, hyperconscient, cosmopolite, enclin à dénigrer son pays auquel il est profondément attaché - comme Eça lui-même.
À la fois histoire d'une passion fatale, peinture de moeurs objective et virulente satire, ce livre, dont le rythme rappelle les romans anglais par son style à la fois lumineux, attendri et ironique, a immortalisé Lisbonne dans la littérature.
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Son excellence : le Comte d'Abranhos
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- 23 Juin 2023
- 9782367322032
Le grand Eça de Queiroz avec un ton qu'on lui connait bien dresse ici le portrait de Son Excellence, le comte d'Abranhos, homme politique portugais, qui s'élève jusqu'au rang de ministre de la Marine et des Colonies. Conçu comme un hommage rendu à ce personnage par son secrétaire particulier qui affiche pour son patron une vénération dépourvue de tout discernement, ce texte est en réalité l'étalage des bassesses, forfaits et infamies commis par ladite Excellence pour accaparer le pouvoir et le garder. D'une irrésistible drôlerie, d'une méchanceté à peine exagérée, ce livre sulfureux n'a rien perdu de son actualité.
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Le cousin Bazilio
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 26 Avril 2018
- 9782367321561
Dandy cynique et libertin, Bazilio, de retour du Brésil, entraîne dans l'adultère sa cousine Luisa, jeune bourgeoise de Lisbonne, pendant la longue absence de son mari. Juliana, l'acariatre servante de Luisa découvre leur liaison et la soumettant à un chantage odieux lui mène alors une vie insupportable.
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La vie extravagante de Fradique Mendes
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 4 Mars 2021
- 9782367322131
«Voilà une façon de perpétuer les idées d'un homme que j'apprécie sans réserve : publier sa correspondance ! Il y a d'emblée cet immense avantage : que la valeur des idées n'est pas décidée par celui qui les a conçues, mais par un groupe d'amis et de critiques, d'autant plus libres et plus exigeants dans leur jugement qu'il s'agit d'un mort dont ils veulent montrer au monde les aspects les plus forts et les plus lumineux.»Voilà donc le projet d'Eça de Queiroz : dresser le portrait d'un homme, Fradique Mendes, visionnaire, d'une grande érudition, un brin provocateur et attachant qui vit entre Paris et Lisbonne où il côtoie les intellectuels et artistes de son temps : Baudelaire, Leconte de Lisle, Théophile Gautier ... Fradique Mendes est un dandy dont la biographie, prétendument écrite après sa mort par son meilleur ami, introduit le livre. Suivent 24 lettres qui sont adressées à des personnages réels, contemporains et amis d'Eça de Queiroz lui-même ainsi qu'à d'autres personnages fictifs... Elles présentent une grande diversité de thèmes : philosophiques, politiques, religieux, amoureux ou encore des sujets plus légers comme la dissertation sur l'art de s'habiller... On y lit des portraits hilarants de personnages « types » à la façon de Balzac. D'autres de ces lettres sont des moments d'anthologie comme l'arrivée nocturne à la gare de Lisbonne déserte... La société bourgeoise portugaise y prend aussi pour son grade. Publié à titre posthume, Fradique Mendes est indubitablement un chef-d'oeuvre : Eça de Queiroz sait capter et révéler à merveille l'air du temps, cette fois-ci, en proposant une sorte de roman épistolaire qui brouille les frontières du genre et par conséquent celles de la réalité ... Qui se cache derrière Fradique ? Eça lui-même ? Peut-on parler d'un premier hétéronyme ? Le côté expérimental de l'oeuvre lui donne un côté indéniablement moderne. D'une grande intelligence, un délice de lecture, fin et drôle !
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202 Champs-Elysées
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 7 Février 2019
- 9782367321813
Jacinto, dandy et riche héritier d'une famille de notable portugais, vit à Paris depuis tout petit. Fasciné par la ville lumière, son mouvement et sa modernité, il collectionne dans sa résidence du 202, Champs-Élysées, toutes sortes d'inventions propres à l'époque. Des objets incongrus représentants selon lui le summum du raffinement, la haute civilisation et donc la condition à son bonheur ! Lampes électriques en tout genre, brumisateurs, tissus précieux, bibliothèque au quelque 30 000 milles volumes... La maison déborde de cette civilisation !
Zé Fernandes, jeune homme originaire d'un petit village du nord du Portugal s'installe chez son ami Jacinto pour suivre ses études à Paris. Initié aux plaisirs de la société moderne, il découvre la ville lumière, déambule dans ses rues y rencontre ses groupes d'intellectuels et d'artistes.
La fascination de Jacinto pour la technique, sa croyance illimitée dans le progrès est insatiable et le mènera bientôt à la dépression. Son jeune ami décide pour l'aider de le faire revenir aux plaisirs d'une vie frugale et simple. Il l'incite à quitter Paris pour rejoindre son village du nord du Portugal. Nous entrons alors dans la deuxième partie du roman.
L'exubérance et la superficialité des plaisirs parisiens laissent place à la simplicité et à l'apaisement de la campagne. Ce voyage n'est pas sans péripéties mais le retour aux sources sera fructueux pour nos deux compères.
202, Champs-Élysées, titre posthume d'Eça de Queiroz, propose une savoureuse satire de la modernité. Dans ce roman incisif et enjoué les dérives du progrès sont dénoncées. La vacuité des plaisirs urbains, l'accumulation des objets et de nouvelles techniques prophétisent la décadence d'une société en perte de repères. L'auteur que l'on ne présente plus, oppose deux mondes en utilisant sa verve ironique tant appréciée. À la ville prétentieuse il oppose un monde simple, la campagne, où le plaisir y est pur. Somme toute, une thématique tout à fait contemporaine !
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Le mandarin
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 18 Octobre 2018
- 9782367321738
Dans ce texte écrit en 1880, Eça de Queiroz reprend un thème récurrent de la tradition littéraire : le pacte avec le diable. Teodoro, fonctionnaire d'État, mène une vie banale à Lisbonne, faite d'habitudes bien ancrées, de courbures d'échine face à ses supérieurs, de repas servis à l'heure et de prières automatisées, sa vie médiocre prend un nouveau tournant lorsque lui apparait dans un livre un message aussi troublant qu'attirant. Le diable lui-même lui propose de sacrifier la vie d'un vieil inconnu, un mandarin vivant au fin fond de la Chine et de récupérer ainsi son incommensurable fortune ! Il n'a qu'à appuyer sur une sonnette posée à ses côtés pour réaliser ce funeste exploit !
D'abord, la stupeur, la peur et puis la fascination. Le désir d'une vie nouvelle presse et bien sûr le confort d'un crime non-identifié ne manque pas d'attrait ! Et puis quoi ?! La vie d'un vieux décrépi contre une jeunesse pleine de désirs ! Teodoro appuie sur la sonnette. Une vie d'abondance et de luxure débute, entre voyages et grandes fêtes, ce personnage ridicule est sauvé par les apparences du luxe. Bientôt, sa conscience viendra contrarier ses plaisirs multipliés et le fantôme du mandarin sacrifié le hantera sans repos. Les délices de cette vie vécus au dépens d'un autre deviendront sans saveurs. Le personnage entamera alors un voyage vers la Chine pour expier sa faute auprès des descendants du mandarin. Guidé par une volonté molle, ce dernier sera sans succès !
L'entrée dans l'écriture fantastique de Eça de Queiroz n'enlève rien à son ton hautement critique. On y lit une société gouvernée par les apparences au sein de laquelle la morale est décimée sans vergogne par l'appât du gain. Le ton est ironique, cynique parfois, Eça comme à son habitude ne laisse passer aucun détail de la psychologie humaine souvent faite d'hypocrites contradictions. La mesquinerie y est dépeinte sans concession et la lucidité mordante de l'auteur n'épargne personne !
Le mandarin est un conte savoureux, drôle et cruel, qui ne manquera pas d'interpeller le lecteur ! « Et pourtant, au moment où j'expire, une idée me console prodigieusement, celle de savoir que, que du nord au sud et d'est en ouest, de la Grande Muraille de Tavarie aux vagues de la mer Jaune, dans tout le vaste empire chinois, aucun mandarin ne resterait en vie si tu pouvais aussi facilement que moi le supprimer et hériter ses millions, toi, lecteur, créature improvisée par Dieu, mauvaise oeuvre faite d'un mauvais argile, toi, mon semblable, mon frère ! »
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Piques et banderilles
José maria eça de Queirós
- Editions Chandeigne&Lima
- Lusitane
- 20 Mai 2021
- 9782367322124
En 1871, le génial écrivain José Maria Eça de Queiroz (1845-1900) fonde avec Ramalho Ortigão une revue satirique, As Farpas (Les Banderilles), destinée à tourner en ridicule tout ce qui va mal dans le pays. Le sous-titre, explicite, en est « chronique mensuelle de la politique, des lettres et des moeurs ». Eça précise, dans une lettre à un ami, qu'il veut faire un « journal de combat, un journal mordant, cruel, incisif, acéré et surtout révolutionnaire ». La cible, principale des deux auteurs sera donc le monde politique, les dérives de l'Eglise, surtout celle du nord du Portugal, la plus conservatrice, ainsi que les moeurs bourgeoises hypocrites et corrompues, la littérature ultra-romantique irréaliste et pernicieuse, à l'inanité de l'éducation, et ils dépeindront avec émotion la vie misérable des petites gens.
Eça est en effet persuadé que le rire est une arme efficace. « Le rire, écrit-il, est la forme de critique la plus utile car elle est la plus accessible à la foule. Le rire ne s'adresse pas au lettré ni au philosophe mais à la masse, à l'immense public anonyme », ce qui donne à penser qu'il avait l'intention de toucher un très grand nombre de lecteurs. Il y en aura des milliers dès le premier numéro.
Le présent ouvrage propose un florilège des meilleurs articles et pamphlets de la revue, qui demeurent encore aujourd'hui étonnants d'actualité, au Portugal et ailleurs.
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Histoires faciles à lire : historias de amores contrariados
José maria eça de Queirós
- Ophrys
- Histoires Faciles A Lire
- 4 Mars 2020
- 9782708015692
Ne collection qui permet de lire de la littérature en V.O. : des textes littéraires, d'auteurs reconnus, simplifiés au niveau du vocabulaire et des passages traduits.
Ce nouveau tome de la collection « Histoires faciles à lire » contiendra des contes d'un écrivain portugais Eça de Queirós (1845-1900).
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Une singulière jeune fille blonde ; singularidades de uma rapariga loira
José maria eça de Queirós
- Folio
- Folio Bilingue
- 21 Février 1997
- 9782070401833
Traduction inédite
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La relique
José maria eça de Queirós
- Nouvelles Editions Latines
- Les Maitres Etrangers
- 27 Janvier 2008
- 9782723320108
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La correspondance de Fradique Mendes
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 6 Février 2014
- 9782729120757
Ce roman est un des derniers romans inédits de Eça.
Le personnage de Fradique, déjà ébauché dans Le Mystère de la route de Sintra, est un dandy pittoresque, protagoniste de cette Correspondance, dont la biographie, prétendument écrite après sa mort par son meilleur ami, introduit le livre. Certains chapitres parurent sous forme de feuilleton simultanément au Brésil et au Portugal et plusieurs lettres apparurent comme chroniques signées Eça de Queiroz dans la Gazeta de Notícias en 1892 et en 1897, dans la Revista Moderna, publiée à Paris. C'est dire combien se superposent Fradique et son créateur.
Ses correspondants, tous fictifs et pourtant si réels, sont Clara dont il est épris et à qui il écrit des lettres passionnées, Madame de Jouarre, un ingénieur chargé de construire la voie ferrée Jaffa-Jérusalem, un poète qu'il met en garde contre le « Décadisme », et des personnages « types », croqués d'une manière hilarante, tels le Père Salgueiro ou le député Pacheco.
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entre 1880 et 1897, eça de queiroz envoie depuis paris, des lettres ou des billets à la gazeta de noticias, journal brésilien.
la verve, l'esprit caustique, la plume acide mais qui vise juste du grand écrivain, rendent ces textes sur la politique, les événements, les personnalités de son temps et les moeurs des français, à proprement parler irrésistibles. le regard de eça de queiroz n'a rien perdu de sa force. " m. casimir-perier a donné sa démission de président de la république comme un commis maltraité et fâché qui, un jour de crise commerciale, prend brusquement congé et s'en va, en s'épanchant sur les turpitudes du magasin et en claquant les portes.
".
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Lo mandarin Tome 13
José maria eça de Queirós
- Institut D'Etudes Occitanes
- Flor Enversa
- 27 Août 2020
- 9782859106126
José Maria Eça de Queiroz (Póvoa de Varzim, 1845 - Neuilly, 1900) es un romancièr màger de la literatura europèa. De còps qualificada de realista, d'autres de naturalista, l'òbra d'Eça de Queiroz es fòrça mai qu'aquò. Grand viatjaire, en partida coma diplomata (L'Avana, Londres, París...), Eça de Queiroz a sauput completar sa formacion de jornalista e d'escrivan per una observacion fòrt lucida dels monds que frequentèt. Eça (coma lo sonan en Portugal) amaga pas las influéncias reçaupudas d'illustres davancièrs, fins al punt de causir de títols que ne revèrtan d'autres, mai que mai de la literatura francesa (O Primo Basílio, O crime do Padre Amaro...), sens que los racontes respectius ajan res a veire. Es pas qu'una guinhada amistosa e, saique, una pròva d'umilitat. Lisbona es pas París, a pas de pretensions de vila-lum, e l'autor de Lo Mandarin se pausa pas en cap d'escòla ni en balhaire de leiçons. Sa pròsa, apiejada sus una lenga poetica, es pastada dins una subtila mescla d'ironia eleganta e de modestia clarvesenta. Eiretièra de las literaturas dels sègles XVIII e XIX, anóncia ja lo biais dels grands prosistas del sègle XX. Lo Mandarin presenta las caracteristicas que disèm. A la diferéncia dels romans monumentals ja citats, o del cap d'òbra Os Maias, es un roman cortet que, ni per tot, es plan representatiu de l'òbra d'Eça de Queiroz. Per moments nos fa pensar al Voltaire de sos melhors contes. Mas dins lo tèma causit, dins l'atmosfèra creada, dins lo biais d'evocar personatges e païsatges, lo legeire que coneis los racontes de Jorge Luis Borges se mainarà qu'Eça anóncia ja la pròsa de l'escrivan argentin, una de las melhoras del sègle XX. E s'enganarà pas ja que, per l'autor de Ficcions, Eça de Queiroz « es un dels mai grands escrivans de totes los tempses ». Es estat un vertadièr plaser de seguir, un còp de mai, mas dapasset pel trochaman de la revirada, las pesadas del Mandarin dins sas erranças e sos èrraments. Esperam que serà parièr per lo que lo legirà.
José Maria Eça de Queiroz (1845-1900) nasquèt a Póvoa de Varzim, al nòrd de Portugal. Licenciat per Coimbra, un temps avocat, se vodèt lèu al jornalisme abans d'entamenar, a 25 ans, un carrièra de diplomata. Eiretièr de las melhoras tradicions literàrias, las sap despassar per crear un estil pròpri que ne fa, segon Jorge Luis Borges, « un dels melhors escrivans de totes los tempses ». Dins son òbra, abonsosa, cal destacar Os Maias, O crime do Padre Amaro e Lo Mandarin. Nascut dins lo Besierés, Joaquim Blasco demorèt d'annadas en Espanha d'ont viatjava sovent a Portugal. Puèi, ensenhèt l'espanhòl e lo catalan en Rosselhon. A pas jamai oblidat l'occitan que s'ausissiá encara per carrièra quand èra dròlle. Ara a la retirada, demest d'autras activitats, participa al trabalh de revirada d'òbras de tria entreprés dempuèi qualques annadas e que fa tant mestièr a l'edicion en lenga nòstra.
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L'illustre maison de ramires
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 6 Mai 1999
- 9782729112608
L'Illustre Maison de Ramires est l'avant-dernier roman de Eça de Queiroz.
Ecrit en 1894, publié en 1900, l'année de la mort de l'auteur, il offre un portrait sans concession du Portugal de la seconde moitié du XIXe siècle que caractérisent une classe politique corrompue, une administration vénale, une oligarchie sans scrupules. A travers son héros Gonçalo Mendes Ramires, petit seigneur de province, dernier d'une lignée de guerriers qui remonte au premier roi du Portugal, il décrit la décadence d'une aristocratie censée représenter une chance de régénération pour la nation : Gonçalo manque à la parole donnée, compromet sa soeur avec le préfet dont il recherche l'appui, est la proie d'une invincible couardise.
La vie de ses ancêtres qu'il a entrepris de rédiger dans un roman historique à la manière de Walter Scott, où sont évoqués dans le bruit et la fureur les hauts faits et les vertus d'un aïeul médiéval, offre un contraste saisissant avec son existence pleine de compromissions. Ce roman dans le roman, où le vérisme le dispute à la parodie - qui est celle des écrivains hagiographes -, donne tout son relief à la satire sociale mordante et drôle qui occupe l'essentiel du livre...
Mais soudain, élu député, Gonçalo rejette la politicaillerie de la capitale et part tenter fortune en Afrique...
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Contes et nouvelles
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 17 Avril 2008
- 9782729117443
Sont ici rassemblés pour la première fois les contes et nouvelles que eça de queiroz a publiés au cours de sa vie dans les différents journaux et revues avec lesquels il collaborait au portugal et au brésil.
Ce qui frappe, c'est la variété et la diversité de son talent. toutes les tonalités du conte sont exploitées ; il y a des nouvelles réalistes, des contes fantastiques, des histoires folkloriques divertissantes qui recomposent la légende ou l'hagiographie, des fables humoristiques sur le passé de l'humanité qui revisitent la bible ou la mythologie.
Grâce à cet ensemble - même les écrits de jeunesse ont été traduits -, on découvre la richesse du talent du grand romancier portugais qui se montre, dans ce genre exigeant, l'égal des grands maîtres, flaubert, maupassant, zola ou p?.
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Dans leur cénacle enfumé, les étudiants de Coimbra refont le monde : un monde gouverné par les caprices de la beauté et l'aristocratie de l'intelligence.
Le jeune Artur, pâle et anémique dans la grande tradition des romantiques, s'exalte pour des théories et des attitudes toutes littéraires. A la mort de ses parents, il est recueilli par deux vieilles tantes dans quelque bourgade retirée où l'on n'entend rien à l'élévation spirituelle de sa mélancolie. A la pharmacie où il est contraint d'officier, il tombe des hautes sphères poétiques dans les mortiers où se concoctent les pastilles pectorales.
Mais un héritage vient donner corps à tous ses rêves et lui permet enfin de gagner la capitale : à nous deux Lisbonne ! Las, Lisbonne, où il pensait trouver la juste reconnaissance de son talent, les soupirs au clair de lune, la démocratie lyrique, les bruissements dans les boudoirs, se révèle une perfide Babylone, fatale à notre ingénu qui y perdra quelques plumes et beaucoup d'illusions.
Ces Illusions perdues portugaises placent Eça de Queiros parmi les grands classiques du XIXe siècle, au côté d'Honoré de Balzac..
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Mystere de la route de sintra
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 28 Mai 2002
- 9782729106720
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Les Anglais en Egypte
José maria eça de Queirós
- Mille Et Une Nuits
- La Petite Collection
- 30 Janvier 2008
- 9782755500479
Paru pour la première fois dans un journal de Rio de Janeiro, la Gazeta de Notícias, ce texte rassemble six articles publiés entre septembre et octobre 1882. Prenant pour point de départ le bombardement de la ville d'Alexandrie par la Royal Navy le 11 juillet 1882, qui visait à placer le canal de Suez et l'Égypte sous la coupe de l'Angleterre pour s'assurer le plein contrôle de la route des Indes, Eça de Queirós se lance dans une diatribe contre la politique impérialiste de l'Angleterre. Dénonçant la mise sous tutelle de l'Égypte, dépouillée sans vergogne par les puissances européennes sous des prétextes hypocrites, il met une ironie dévastatrice au service d'une démonstration efficace, et attaque frontalement, sans scrupule aucun, l'arrogant John Bull. Un réquisitoire étonnant contre ces velléités impérialistes camouflées sous des prétextes politiques, qui n'est pas sans rappeler certains contextes analogues contemporains. INEDIT
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Le mystère de la route Sintra
Ramalho Ortigão, José maria eça de Queirós
- La Difference
- Minos
- 10 Mars 2011
- 9782729119270
Le Mystère de la route de Sintra a été livré par fragments au journal portugais Diário de Notícias du 23 juillet au 27 septembre 1870. Sorte de canular destiné à mystifier les lecteurs du grand quotidien de Lisbonne, il se présente comme un feuilleton rapportant des faits authentiques. Deux hommes sont menés, les yeux bandés, au chevet d'un cadavre par des assaillants masqués ; pour élucider cette mystérieuse affaire, les protagonistes eux-mêmes, chacun enquêtant pour son propre compte, envoient des lettres au journal local. Mises au point, déductions et suppositions sont avancées au fur et à mesure de la publication de ces lettres, contribuant à faire rebondir l'histoire. Cette oeuvre inclassable mêle le romantisme le plus fou à la farce et à la dérision. Parallèlement paraît, dans la collection " Minos ", Son Excellence (Le comte d'Abranhos).
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Ceci est la chronique d'une passion déçue. Au XIXème siècle, une bonne partie de l'Europe pense en français et se réfère à la pensée française. L'éducation d'Eça de Queiroz, fils et petit-fils de magistrats francs-maçons, est profondément imprégnée de cette culture dominante. En 1888, il arrive à Paris, comme consul de Portugal. Il découvre une France bien différente, réduite aux petitesses parisiennes, matérialiste, médiocre, futile, arrogante et xénophobe. Il s'en isole, il l'observe et la peint comme elle est. I1 souffre de sa désillusion. Ce faisant il rend un grand hommage indirect à cette France dont il s'était fait une certaine idée. A travers ces quelques textes choisis par Jean Bille, il évoque tour à tour "les grands hommes de la France", les anarchistes et témoigne de l'intense chagrin que lui l'iniquité de l'Affaire Dreyfus.