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Mohammed Dib
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Eid est envoyé en mission d'observation à Jarbher, une ville de bord de mer qui l'éblouit par sa splendeur et sa prodigalité. Un sentiment inaltérable de paix semble animer ses habitants. Pourtant, au détour d'une promenade, Eid découvre un gouffre où grouillent des êtres qu'il peine à identifier. Confronté au silence obstiné de ses hôtes, il espère le rappel imminent de son gouvernement. Il accepte alors une excursion en mer pour tromper son attente, et rencontre Aëlle...
Avec Les Terrasses d'Orsol, Mohammed Dib nous envoûte par son pouvoir d'évocations tragiques ou radieuses. Un sublime roman sur l'exil, la plénitude et l'oubli. -
Omar, jeune garçon algérien, vit avec sa famille dans la « grande maison », une habitation collective où s'entassent les pauvres de la ville. À la recherche permanente d'un morceau de pain, l'enfant passe tout son temps dans la rue. Il découvre le monde : la mystérieuse vie de son voisin, le pouvoir des femmes, la misère et l'injustice, la rumeur de la guerre qui s'annonce.
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Une femme et un homme. Ce sont deux destins complémentaires et dissemblables, liés seulement par l'expérience de la guerre, tiraillés entre un passé glorieux et un présent désenchanté. Leur double expérience incite l'un et l'autre à se parler, à se réinventer, et à créer ce qui leur manque, dans la parole. Ce livre se veut la geste, non du héros, mais de ce « roi » que le dernier des humains demeure en dépit de tout.
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Ton oeil bleui devient l'étoile.
Qui éclaire l'accalmie.
Soleil derrière. Soleil devant. Des soleils. Soleils émergeant sans cesse du bleu de l'être. Ils réchauffent, ils brûlent, ils aveuglent. Et reviennent sans cesse à seule fin de cacher une ombre, de la ravir à la vue. Elle ne peut pourtant m'apparaître que si je fixe pour l'immobiliser, toute cette lumière qui se refuse d'être autour de moi, traçant un cercle de peur, d'ombre, de silence. La présence est là dans ce présent approché avec soin, car le sang peut jaillir comme les souvenirs. Une vie d'homme est en jeu.
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Dans les montagnes apparemment paisibles de la région de Tlemcen, l'incendie fait des ravages, dans les gourbis agricoles et dans le coeur des hommes. En vacances dans sa famille, le petit Omar, effaré, assiste à cet embrasement. Les fellahs s'insurgent, se révoltent et décrètent la grève pour protester contre leur condition misérable. Pour les colons, ils deviennent des « incendiaires » tout désignés. Les arrestations commencent...
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" il était tard ; je me demandais si je ne devais pas m'en aller de ce café bruyant, sombre.
Seul devant une table, je regardais autour de moi les groupes qui bavardaient et fumaient sans relâche. au fond d'une atmosphère obscurcie, les joueurs battaient leurs dominos avec des claquements de fouet qui, à la longue, portaient sur les nerfs ".
Un homme simple, un chômeur, qu'une rencontre fortuite dans un café jette hors des sentiers battus de l'existence... des paysans pauvres dans des coins perdus faisant l'apprentissage des élections...
Une vieille femme qui voit s'ouvrir les portes du paradis... un riche héritier qui vit, en raison de son enchantement, une étrange aventure...
Gens d'algérie, qui peuvent être de tous pays, de tous les temps... les personnages émouvants et humains que l'on rencontre au détour de ces nouvelles sont étroitement liés à ceux des grands romans de mohammed dib.
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Affamé et malmené, le jeune Omar fait l'apprentissage de la vie dans un atelier de tisserands en Algérie. Faute de jouir d'une liberté absolue et de la lumière du soleil, il écoute les interminables discussions de ses collègues, toujours à l'affût de la moindre amélioration. Comme les siens, Omar souffre de sa condition misérable, mais peut-on vraiment lui interdire d'espérer ?
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De l'Algérie à la France, la vie de Mohammed Dib, poète, romancier et conteur, fut plus qu'un exil : un parcours littéraire hors pair qui a marqué plusieurs générations de romanciers et de lecteurs tant par sa haute exigence que par sa totale liberté.
Dans Laëzza, l'auteur évoque aussi bien la passion résolument moderne d'un jeune homme pour un top-model que, en émouvant contrepoint, ses souvenirs d'enfance à Tlemcen sous forme d'Autoportrait. De l'irréel au plus concret de la mémoire, c'est à un voyage éblouissant qu'il nous convie dans ces quatre textes, puisant à la source de sa terre natale pour exprimer son rapport intime à l'Autre et ainsi mieux se révéler.
Le dernier livre d'un immense écrivain à la présence lumineuse toujours intacte.
Mohammed Dib est né à Tlemcen, dans l'Ouest algérien. Instituteur, puis comptable et journaliste pour l'organe du Parti communiste Liberté, il est expulsé d'Algérie en 1959. Il s'installe en France et commence sa carrière littéraire. Il est le premier écrivain maghrébin à recevoir, en 1994, le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française. Dib est celui dont Aragon disait : « Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales, parle avec les mots de Villon et Péguy. » Il meurt en 2003 à La Celle-Saint-Cloud.
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Iven Zohar est perdu. Radia, sa femme, l'attire et le fuit, dans un monde de lumières et d'ombres, peuplé de créatures menaçantes. Iven Zohar erre malgré lui dans ce monde inconnu, dont les métamorphoses sont aussi inquiétantes que le nouveau visage de son épouse. Radia n'est plus vraiment Radia. Une lueur de cruauté semble éclairer parfois son regard bienveillant. Mais comment lui résister ?
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Lumière crue, chaleur écrasante, c'est cette année-là en algérie un été comme les autres, semble-t-il.
Quelques conversations, quelques chuchotements nocturnes entre deux verres de thé à la menthe, la famille, les amis qui passent, les soucis quotidiens. qu'entend-on pourtant derrière cette rumeur, derrière ces voix ? presque rien : le silence du secret, de l'inquiétude, le silence des absents, l'écho des clandestins qui sont partis préparer une autre histoire pour leur pays et feront basculer son destin.
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La première publication de Habel date de 1977.
Mohammed Dib, un des plus grands écrivains algériens de langue française, entreprend, dans ce livre, de dresser le portrait intemporel de l'étranger. Le choix du prénom Habel n'est pas innocent. Caïn, aujourd'hui, ne tuerait pas son frère, il le pousserait sur les chemins de l'émigration. C'est par le regard que Habel appréhende le monde sans repères au sein duquel il est jeté, voitures, carrefour, silhouettes qui cheminent et se croisent telles des ombres.
On y reconnaît Paris au fleuve, à la cathédrale, un Paris à peine nommé. Pour affronter la mort de son être que signifie l'exil, il doit devenir autre. Les passants qu'il rencontre, les femmes qui l'attirent, sont-ils des masques ou de vrais visages ? Pour le savoir, il doit se délivrer, renoncer à son ancienne peau, l'abandonner à son frère, redevenir vivant. Caïn avait-il prévu cela ? Merveilleux roman métaphorique et poétique qui prend appui sur l'histoire biblique et lui donne un sens actuel.
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L'algérie, trois ans après l'accession du pays à l'indépendance.
Jean-marie, jeune coopérant français, part vers les hauts plateaux, accompagnant la secte des " mendiants de dieu " : il y mettra à profit ses talents de sourcier. mais les hommes du village accueillent les nouveaux venus avec une certaine réserve. une deuxième expédition se prépare : en pure perte ? c'est pourtant le sort du nouvel etat, le devenir d'un peuple ayant conquis sa liberté de haute lutte, qui se joue ici.
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Ce livre est le récit d'une enfance perdue à tout jamais qui se dit au présent, c'est un Dib-enfant qui fixe les moments ressentis et qui capte les moments enfuis. Le désir enfoui de Dib-enfant, celui de posséder un espace d'écriture, non pour devenir écrivain, mais pour sentir seulement qu'il existe, qu'il est libre. Les conditions de vie de l'époque (1946), si dures, n'offraient qu'une alternative aux enfants "indigènes" : soit le travail précoce, soit - comme ce fut son cas - l'école.
Revisiter aujourd'hui ce magnifi que guide de l'enfance des années 1940, c'est faire un voyage dans l'enfance de Mohammed Dib et retrouver les anciens codes sous-jacents à une oeuvre qui ne cesse de nous émerveiller. Ce livre est une réédition et une nouvelle version du projet Tlemcen ou les lieux de l'écriture tel qu'il a été conçu en 1993 à l'initiative du Centre culturel français de Tlemcen, puis édité en 1994 par les éditions La Revue Noire à Paris.
Il contient des images inédites du photographe.
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Mohammed Dib, né en 1920 à Tlemcen, en Algérie, et mort le 2 mai 2003 à La-Celle-Saint-Cloud, est un des grands écrivains de langue française.
Poète - Prix Stéphane Mallarmé -, romancier - Grand prix du Roman de la Ville de Paris -, essayiste, auteur de nouvelles, de contes et de pièces de théâtre, son oeuvre, vaste et intense, a été couronnée par le Grand prix de la Francophonie de l'Académie française. Un homme du Sud, une femme du Nord. Entre les deux, les forêts, les ciels, les neiges septentrionaux. Entre eux, surtout, leur enfant, la petite Lyyl.
Comment un père se fait voler sa fille, l'affection de celle-ci, et comment il lui devient doublement étranger. Histoire d'un enracinement puis d'un arrachement dans la vie d'un couple séparé - mixte - que l'auteur retrace d'une écriture superbe, émouvante et pudique. Dernier volet de la trilogie " nordique " qui comprend Les Terrasses d'Orsol et Le Sommeil d'Eve, déjà parus dans " Minos ".
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Un homme est, de même, forme et expression, graphie tracée sur la matière illimitée, vocable indifférencié de ce qui est.
Je suis donc fait à l'image des inscriptions qu'enfant je projetais sur mes palets d'os, de pierre, de bois, de fer, probablement même à l'image d'un seul de leurs mots, d'une seule de leurs lettres. je suis calligraphié sur le tissu de ce qui est, dont autant que moi sont tirés les sacrificateurs. de ces derniers, certes, les circonstances m'ont séparé : j'étais la lettrée et ils étaient les lecteurs.
Mais je pouvais bénir mon corps disloqué, fendu, brûlé. elles auraient pu être différentes, faire d'eux la lettre et de moi le lecteur. formes montées d'un rêve, silencieuses, fermées sur leur secret, elles s'agitaient à l'orée d'un monde qui ne nous est plus soumis, mais que nous nous entêtons toujours à assujettir. il me semblait être parvenu à l'origine, au point indéfiniment différé où se croisent tous les chemins, toutes les nostalgies, toutes les promesses.
Pendant que je me livrais à mon interrogation inquiète, le jour s'était levé sur un espace où la souffrance est réparation, le silence parole, le vide objet, la question réponse, le déchirement réconciliation.
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L'arbre à dires, expression trouvée par une enfant pour désigner l'être humain, a trait à la question de l'identité. Le nom, la langue natale, le statut que l'on acquiert dans l'exil, celui de l'étranger ou de l'émigré, l'impossible retour, en sont les thèmes porteurs et récurrents. Quel que soit son destin, l'homme, cet « arbre à dires », garde toujours la liberté de disposer de soi, de s'inventer, de s'étonner lui-même et d'étonner le monde à chaque instant.
Ni essai, ni reportage, ni roman, ni nouvelle, mais empruntant à tous, L'arbre à dires mêle le cheminement personnel et l'aventure romanesque et poétique. Mohammed Dib, Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française, Grand Prix de la Ville de Paris, questionne et livre ses réflexions, ses émerveillements aussi, avec une simplicité et une justesse d'observation qui obligent à un regard différent sur l'autre et qui sont un hymne à l'échange entre les cultures. -
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Le Simorgh est cet oiseau mythique dont Avicenne, Attar ou Rumi ont célébré le mystère. Le Simorgh, c'est aussi ce puzzle littéraire où Dib mêle allégrement le conte, la nouvelle, l'essai et le journal pour aborder les thèmes qui traversent son oeuvre, la langue, l'étranger, la fascination du désert, le pouvoir du rêve et de l'imaginaire. Et Simorgh, s'il s'ouvre par un mythe né au Proche-Orient, se clôt par une autre image à l'aune de notre destinée, celle d'OEdipe à Colone, un vieil homme qui, après avoir subi tragédie et exil, rejoint apaisé la terre de ses ancêtres.
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film d'un retour impossible, cette histoire est celle de l'errance ouverte à toutes les dispersions.
l'on y voit une guerre terminée dans les sables, et deux hommes les traverser : l'un, le potentat hagg-bar, à la recherche des traces du campement de jadis, et l'autre, le fidèle siklist, pour avoir voulu le suivre. un bivouac est sujet à déplacements, et le désert, lieu de mirages. " motus. prenons un air dégagé. - c'est ce que nous devons faire ? - oui. donner le change. tu n'y mets pas beaucoup de bonne volonté.
- on ne peut rien donner, il n'y a personne. ".