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Victor Segalen
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Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif «palmier - chameau - casque colonial». Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est «une Esthétique du Divers».À sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, «poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère» (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : «J'étouffe dans le Roman !»En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.
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Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial".
Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955).
C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.
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Coffret de deux volumes vendus ensemble
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Gauguin dans son dernier décor et autres textes de Tahiti
Victor Segalen
- Fata Morgana
- 2 Février 2024
- 9782377921515
Jeune médecin de la marine, Victor Segalen est affecté à Tahiti en 1903. Il y manque de peu Paul Gauguin, mort l'année précédente sur l'île d'Hiva-Oa, mais en dresse un portrait publié pour la première fois dans le Mercure de France en 1904, accompagné ici d'inédits. Extraits de journal, projets morcelés et correspondances viennent enrichir ce volume, ancrés dans les terres lointaines du Paci?que. L'explorateur remonte, valsant entre ré?exions métaphysiques et poésie, le vécu tahitien du peintre, suivant sa trace à l'aune de son art, tout imprégné de la culture Maorie et de son tragique présent. Se révèle le lien profond qui, sans qu'ils ne se soient jamais rencontrés, unissait ces deux artistes majeurs de leur temps, tout deux captivés par la beauté spirituelle et les mystères exotiques de ses paysages et de leurs civilisations. Des écrits poignant, précieux pour tous les amoureux des arts et du dépaysement.
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«Lorsqu'en 1909 Victor Segalen a l'idée de Stèles, il cherche délibérément en Chine non pas des idées, non pas des sujets, mais des formes qui sont peu connues, variées et hautaines. Il va ainsi se servir de ce qu'il trouve pour traduire ce qu'il sent, et ce qu'il trouve, c'est la forme de la Stèle. Forme:dans tous les sens du mot, la masse dressée et ce qu'elle porte. Un rectangle allongé qui s'élève dans la campagne, dans un temple, à l'entrée d'une ville, sur le bord d'un chemin -, et un dict lapidaire, une épigraphe tracée au burin dans la pierre, qui vante les victoires d'un général ou la beauté d'une favorite. Ce sont ces deux définitions de la forme de la stèle que Segalen utilisera. Elles sont à lui:elles sont en Chine, au milieu du monde. [...] Voilà pourquoi la Chine n'est finalement ici qu'un alibi, qu'un prête-nom:l'exil le plus total, donc, qui se puisse concevoir. Et les Stèles elles-mêmes... À son ami Henry Manceron, Segalen écrit précisément:Un pas de plus et la 'Stèle' se dépouillerait entièrement pour moi de son origine chinoise pour représenter strictement:un genre littéraire nouveau, - comme le roman, jadis, issu ou non d'une certaine Princesse de Clèves, ou de plus haut, en est venu à Salammbô, puis à tout, puis à rien du tout. Il est possible que plus tard, dans très longtemps, je donne un nouveau recueil de 'stèles' et qu'elles n'aient de la Chine même pas le papier. Et les Stèles elles-mêmes sont la forme rigoureuse que s'est taillée Segalen dans son habit de Chine, simplement pour dire. L'habit de Chine demeure, coloré, apparent, mais ce qui compte en filigrane du poème et ce qui nous occupe ici, c'est moins l'habit que le patron. Et le patron, la découpe, c'est la langue même de Segalen, neuve s'il en est.» Pierre-Jean Remy.
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À vingt-cinq ans, Victor Segalen débarque à Tahiti. Le diagnostic s'impose à lui : confrontée à la puissance de destruction dont l'Europe est porteuse, la culture polynésienne se meurt. Dès lors, le poète s'emploie à recueillir les derniers témoignages de cette civilisation. Quant à la langue sacrée des Polynésiens, il la réinvente par une prose sans exemple. Paru en 1907, ce chef-d'oeuvre demeure irremplaçable.
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«René Leys vous donne le ton exact de certains Moments chinois, qui durèrent parfois des mois entiers ; ces journées qui s'ouvraient dans le lever de la paupière de l'aube... de bons chevaux attendant dans la cour où crevaient tous les matins les fleurs de Lotus de la grande vasque... Retour vers dix heures, après la conquête toujours nouvelle de la plaine impériale. Puis l'après-midi studieuse sur les caractères et les textes ; le crépuscule sur la Muraille qui possède la ville. Je me souviens d'un Certain Ciel qui entra tout entier dans mon coeur. Et l'arrière-soir, une partie de la nuit, se passait bien véridiquement à Ts'ien-men-waï, dans le tohu-bohu des couleurs de lumière, le turbulent mystérieux des cours compliquées, des théâtres, de la scène et de ce qui se passe derrière toute la scène du monde...Le lendemain était pur, renouvelé ; un goût de jour neuf dans la bouche.»(Lettre de Segalen à Hélène Hilpert, avril 1919.)
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C'est le destin de tous les grands fleuves que d'être unique au monde, et chacun pour lui sans jamais pouvoir en toucher d'autres autrement que pour l'absorber. Le Fleuve, même si proche, ignore tous ses congénères. Il ne se sépare de l'immense nappe souterraine que pour couler aussitôt une âpre vie singulière, isolée par des barrières que jamais son Génie ne surmontera, et de là, on sait vers quel néant marin il se dissout...
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On recense à ce jour 1 530 lettres de Victor Segalen envoyées à ses parents, sa femme, ses amis et ses maîtres, lors de ses voyages et de longs séjours loin d'eux. Le choix proposé dans ce volume offre un portrait complet du médecin de marine, archéologue, sinologue, bibliophile et « maître imprimeur », dessinateur et photographe, musicien, mais par-dessus tout poète, aussi bien dans ses compositions littéraires que dans ses travaux les plus érudits. Victor Segalen est en effet un remarquable épistolier et cette correspondance dans laquelle il se dévoile et s'explique, où il se peint presque quotidiennement, non de l'extérieur, mais « en lui -même, et du dedans en dehors » remplace fort heureusement le journal intime qu'il brûla peu de temps avant sa mort, et l'« Essai sur soi-même » resté à l'état de projet.
Ces lettres, écrites sur le vif, sans retouches ni repentirs, sont une transcription de la vie immédiate, un miroir des événements qui se déroulent autour de lui, depuis la révolution chinoise de 1911 jusqu'à la première guerre mondiale et la révolution russe : elles sont un reflet fidèle de ses émotions, mais aussi de ses doutes, ses dépressions, son moi intime. Mais l'autre moi, celui de l'homme d'action et de terrain n'est pas loin, qui « jongle du temps à l'espace », d'un continent à l'autre, d'une civilisation en voie de disparition à une autre quatre fois millénaire.
Édition établie, présentée et annotée par Dominique Lelong et Mauricette Berne.
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Équipée : Voyage au Pays du Réel
Victor Segalen
- Gallimard
- L'imaginaire
- 22 Février 1983
- 9782070253692
«Équipée est le journal de route au pays du réel, sans doute élaboré, mais dont la publication est posthume. Dans tous les chapitres de l'aventure, aux visages variés, s'affrontent ce réel et cet imaginaire qui ne peuvent s'entendre - et (note Segalen) gardent leurs positions imprenables, restent différents.» Pierre Jean Jouve.
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Le maitre-du-jouir : Gauguin dans son dernier décor
Victor Segalen
- 2, 3 Choses
- La Vagabonde
- 25 Juillet 2022
- 9782493820006
PRESENTATION DE L'OUVRAGE À l'image de son héros, Le Maître-du-Jouir est un livre inclassable dont la beauté sauvage et la modernité stupéfient. Le Maître-du-Jouir, c'est Paul Gauguin. Un Gauguin légendaire, réinventé par Segalen qui nous conte l'aventure géographique et spirituelle de ce superbe «hors-la-loi» fuyant une Europe exsangue, venu chercher en Polynésie un paradis terrestre aux couleurs primitives. Le Maître veut sauver la race maorie et ressusciter les anciens dieux. Sa quête hallucinée dans l'île de Mouna-Roa, terre du Grand-Jouir, se heurte bientôt à l'hostilité de l'administration coloniale... Le narrateur, de plus en plus fasciné, enquêtant dans le dernier décor de son héros, va tenter de reconstituer son épopée en côtoyant ceux qui l'ont bien connu comme le fidèle Tioka ou Sara la belle vahiné, qui ne le laisse pas indifférent. Mais qui était vraiment le Maître-du-Jouir?
Plongée dans la moiteur des tropiques et les ténèbres d'une âme tourmentée, ce roman inachevé de Victor Segalen (1878-1919), publié pour la première fois dans un volume accessible, est ici préfacé et annoté par Colette Camelin, professeur émérite de littérature française à l'université de Poitiers et illustré par Adélaïde Lebrun.
Un cahier intérieur inclut des reproductions couleurs des oeuvres de Paul Gauguin.
PRESENTATION DE L'AUTEUR Victor Segalen (1878-1919) est médecin de la marine, écrivain, archéologue et ethnographe. Il séjourna à Tahiti en 1903 et 1904 et fut chargé de ramener les bagages de Gauguin, dé¬cédé peu de temps avant, des Marquises à Tahiti. -
«Ce sont des chants. Non point affichés sur des pierres ; - et la peinture même est trop lourde pour les illustrer. Ce sont des élans temporaires et périssables. Des gonflements impétueux qui d'abord, suffisant, ne s'expriment point. Le coeur est ému et bat. La parole n'ose interrompre... et soudain, les mots d'eux-mêmes surgissent. C'est la Poésie. Un esprit juste s'y tient parfois, honorant le rythme sans excès. - Mais, que le vertige gagne, que l'ivresse s'aggrave, que la palpitation étouffe les pudeurs, - et, ni battements, ni tablatures, ni mètres officiels, ne contiennent l'indicible qui exige alors d'être dit : l'Ode naît. Mais, à peine. Elle est disparue, laissant un vide, une chute, une dérobée ; laissant dessous elle le cinglement d'un coup, - ce sillage épuisant. Il y a eu la montée et l'éclat, - le Mot. - Et puis soudain le silence, la torpeur, la nuit sans nouvel espoir, sans sommeil. Rien ne retient et ne fixe. Rien d'un accomplissement. L'Ode, qui fut ; s'est enfuie ; n'est plus. Son retour : il ne faut pas le susciter trop vite... [...]»
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Essai sur le mystérieux
Victor Segalen
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 17 Mars 2021
- 9782743652586
Dans un projet intitulé : « Essai sur le Mystérieux », Segalen défend les droits de l'Imaginaire et étudie son conflit avec le Réel. Nous proposons une nouvelle édition de cet essai de Segalen, qui ne sera pas publié dans la nouvelle édition de ses oeuvres en cours de publication dans la « Bibliothèque de la Pléiade ».
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De même que, dans Stèles, Victor Segalen décrivait des stèles imaginaires, Peintures invente des peintures chinoises, «de longues et sombres peintures soyeuses, chargées de suie et couleur du temps des premiers âges». «Laissez-vous donc surprendre par ceci qui n'est pas un livre, mais un dit, un appel, une évocation, un spectacle. Et vous conviendrez bientôt que voir, comme il en est question ici, c'est participer au geste dessinant du Peintre ; c'est se mouvoir dans l'espace dépeint ; c'est assumer chacun des actes peints. [...] Vous voilà devenus mes comparses, mes complices. Vous pouvez tout voir, désormais. Regardez donc : je déroule la première de ces Peintures, la Première Magique.»
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"A sa mort, en 1919, l'énigmatique Victor Segalen n'avait publié que trois ouvrages - Les Immémoriaux, Stèleset Peintures -, lesquels annonçaient déjà la puissance d'une oeuvre qui, paradoxalement, restait à venir. Car Segalen avait beaucoup écrit pendant sa brève existence de quarante années et cet Essai sur l'exotisme fait partie d'un ensemble posthume désormais accessible. Très tôt, en effet, Segalen avait formé le projet de réévaluer la notion d'exotisme. De lui redonner une authenticité, une plénitude, qui lui avaient été confisquées par la mode littéraire issue de Bernardin de Saint-Pierre. Pour lui, l'exotisme, c'est d'abord une catégorie de la sensibilité qui permet de " percevoir le divers ". Et l'exotisme, c'est l'art, subtil, d'accéder à l'autre. Or, au début de ce siècle, à l'heure de l'universalisme colonial, rien n'est moins " politiquement correct " que de tels propos. Aujourd'hui, ce texte a conservé toute sa force et son audace. Servi par une prose incroyablement fraîche, il reste, comme le souhaitait son auteur, un irremplaçable " bréviaire de la différence " qui vaut plus, et mieux, que bien des traités d'ethnologie."
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Chine, la grande statuaire ; les origines de la satuaire de Chine (édition 2010)
Victor Segalen
- Flammarion
- Champs Art
- 18 Septembre 2010
- 9782081245068
La matière de ce livre est la pierre chinoise considérée dans ses formes statuaires ; c'est l'expression originale de la Chine dans le solide et le volumineux.
Cette matière, la plus pesante, et encombrante, la plus visible, par une anomalie dont il est peu d'exemples dans l'histoire des arts, se trouve avoir été jusqu'ici la moins vue, tenir la moindre place dans les répertoires déjà copieux des arts - impondérables ou plastiques - du grand pays dont j'ai fait mon objet.
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En 1912, victor segalen (1878-1919) publie stèles, son chef d'oeuvre poétique, luxueusement imprimé à pékin, orné d'épigraphes en calligraphie archaïque ou classique.
Il s'agit, avec alcools, paru l'année suivante, de l'un des recueils majeurs de la poésie du xxe siècle. il ouvre le cycle chinois des oeuvres de segalen, qui fait suite au cycle polynésien (les immemoriaux, gauguin), au cycle musical et orphique (entretien avec debussy, orphée-roi) et au cycle des ailleurs (imaginaires, briques et tuiles).
Segalen est de tous les auteurs européens celui qui a le plus profondément pénétré la culture chinoise.
Il ne se contente pas d'admirer les paysages et les monuments; il parle la langue, est capable de déchiffrer textes et inscriptions. certaines de ses oeuvres sont publiées ici pour la première fois intégralement, ainsi sites et annales secrètes d'après maurice roy. segalen ne sacrifie pas à l'exotisme mis à la mode par les écrivains fin de siècle comme loti. il est pénétré de l'imaginaire chinois. equipée, "voyage au pays du réel", est une odyssée superposant souvenirs et désirs, pour mieux atteindre une immatérielle réalité.
René leys se présente comme les confidences d'un français sinisé qui se prétend l'amant de l'impératrice. les textes de segalen sont autant d'initiations pour atteindre la "cité violette interdite". pour lui, l'imaginaire est le prolongement, le parachèvement du réel. c'est par l'imaginaire que nous accédons à la connaissance du monde. robert kopp.
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Victor Segalen (1878-1919) est resté pendant longtemps un auteur méconnu. Mais depuis quelques années nous saluons en lui l'égal de Nerval ou de Lautréamont, eux aussi victimes d'une conspiration du silence. Né à Brest, Segalen, après des études chez les jésuites, choisit la carrière de médecin naval. Passionné de littérature, il consacre sa thèse aux névroses dans les oeuvres fin de siècle (Les cliniciens ès lettres) et entre en contact avec Huysmans et Remy de Gourmont qui lui ouvre les portes du Mercure de France. Affecté à un navire mouillé en rade de Thyiti, il découvre, après Gauguin, la Polynésie et sa civilisation frappée à mort par le choc avec l'Occident. Les Immémoriaux évoque les Tahitiens d'autrefois et l'agonie de leur savoir traditionnel. De retour à Brest (1905-1909), il entre en contact avec Debussy et compose pour lui un Orphée-Roi (qui ne sera malheureusement jamais mis en musique). Mais l'Orient l'appelle à nouveau. Segalen part pour la Chine, où il fait trois longs séjours ; entre 1909 et 1918, il enseigne la médecine et accomplit d'importantes missions archéologiques. Dans Briques et Tuiles, il dit son éblouissement devant les monuments et les paysages chinois et devant la littérature, car il apprend la langue et pousse ainsi beaucoup plus loin la Connaissance de l'Est que son contemporain Paul Claudel. Ce premier volume de ses Oeuvres réunit tous ses textes, de ses débuts à son premier grand séjour en Chine. Il contient notamment deux textes publiés pour la première fois dans leur intégralité : Le Maître-du-Jour et Feuilles de route.
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Les marquises, journal des iles ; cyclones dans les îles Tuamotou
Victor Segalen
- Atelier De L'Agneau
- 15 Août 2011
- 9782930440415
Segalen, le futur grand auteur de "Stèles", était médecin de marine quand il a écrit en août 1903 ce récit de voyages à 25 ans.Il raconte qu'il a découvert la maison de Gauguin mort deux mois plus tôt et qu'il a "sauvé" des oeuvres à l'abandon.
Il a aussi secouru les victimes d'un cyclone dévastateur dans ces îles oubliées de Polynésie.
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Le Fils du ciel : Chronique des jours souverains
Victor Segalen
- Flammarion
- Gf
- 7 Janvier 1993
- 9782080703774
Avec son mélange de prose sacrée et de poèmes, son style qui est celui des oeuvres les plus ambitieuses, ce livre est une somme des diverses entreprises de Segalen. Magnifique exemple d'exotisme comme l'entendait le poète, il nous donne aussi une transcription taoïste du monde. Pathétique histoire d'un souverain écrasé par le glorieux passé, dévoré par sa recherche d'une identité nouvelle alors que tout lui renvoie l'image d'un être aussi éparpillé que le héros d'un film d'Orson Welles devant les mille miroirs brisés qui le cernent, traduction ambiguë d'une passion où les mots conduisent toujours à autre chose qu'eux-mêmes, suggestion allégorique enfin d'une vérité plus haute que le langage, tels sont les caractères d'une oeuvre dont on ne finit jamais d'épuiser le sens ou d'énumérer les multiples interprétations.
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Ar-Dreuz et dans un monde sonore
Victor Segalen
- La Part Commune
- La Petite Part
- 6 Novembre 2014
- 9782844182937
An Dreuz an Arvor est non seulement le premier texte connu de Victor Segalen, mais il est également l'un des rares qu'il ait consacré à sa Bretagne natale. Récit d'un périple en bicyclette entrepris à l'été 1899 dans le Finistère, on sent percer toutes les thématiques qui habiteront son oeuvre : la recherche d'un passé enfoui, légendaire, païen, dans lequel il a voulu trouver une forme de vérité qui n'ait pas été gâtée par le catholicisme.
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Hommage à Gauguin, l'insurgé des Marquises
Victor Segalen
- Magellan & Cie
- Traces Et Fragments
- 18 Septembre 2003
- 9782914330466
Voici la maison : une minime chambre ouvrant sur l'atelier dont tout le pignon bée à la lumière.
Mais le portrait ornementé retient : il s'entoure de scènes frustes et précises, expliquées de légendes et frottées de couleurs mortes ; en tête : la Maison du Jouir. A gauche et à droite deux panneaux où procèdent des figures d'ambres aux lèvres de chair bleutée, en des poses convulsées ou lentes, et qui enseignent en lettres d'or : " Soyez amoureuses et vous serez heureuses. Soyez mystérieuses et vous serez heureuses.
" Tahiti et les Marquises ont été à la fois le refuge et l'inspiration colorée de Paul Gauguin (1848-1943), Une riche iconographie inédite de ces lieux apparemment idylliques permet de le resituer dans ce décor qu'il a cherché et trouvé pour aller jusqu'au bout de lui-même, fuyant la vie parisienne qui ne comprenait guère sa recherche picturale sans concession.
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Les immémoriaux ; Maori : une civilisation du Pacifique
Victor Segalen
- Terre Humaine
- 5 Novembre 2009
- 9782266199179
Les " Immémoriaux ", ce sont les derniers païens des îles de Polynésie, les Maoris oublieux de leurs coutumes, de leur savoir, de leurs dieux familiers, en un mot de leur propre passé.
C'est tout d'abord ce passé même que l'on retient de Tahiti, vers la fin du mir siècle, avec ses rites précis, ses fêtes plus libres. Mais bientôt débarquent les Européens et parmi eux des missionnaires méthodistes anglais, armés de bibles, de codes et d'une morale exterminatrice. Cependant, Térii, le récitant, héros du livre, initié presque malgré lui à des cosmogonies qu'il néglige, voyage au hasard des cieux et des îles.
Vingt ans plus tard, on le retrouve à Tahiti, ignorant et païen au milieu des siens, orgueilleux de leurs nouveaux titres. Térii, à son tour, s'abandonne et se laisse baptiser et européaniser. Ainsi, toute cette race se renie avec désinvolture - et se meurt. Illustré de dessins, de documents tahitiens, ce texte est complété par d'importantes annexes qui établissent à partir de quels faits et observations a été construit un des rares romans ethnographiques que compte notre littérature.