« J'ai voulu prendre le lecteur par la main, lui faire vivre ces années à l'Élysée comme s'il avait été à mes côtés tout au long de ces évènements. »
« À compter du 16 mai 2007, j'étais seul. Bien sûr, il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s'exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J'avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j'étais seul à prendre et à assumer la décision finale. C'est le premier sentiment qui m'a envahi après avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui était devenu le mien pour les cinq années à venir. Je l'avais voulu, espéré, rêvé. Maintenant j'y étais. Comment ne pas décevoir tous les Français qui venaient de me faire confiance ? Qu'est-ce qui m'attendait ? La gravité et, surtout, la solitude propre à la fonction me tombaient sur les épaules. C'était plus brutal que je ne l'avais imaginé. J'étais tout à la fois calme et parfaitement conscient d'être au bord d'un précipice. »
«Toute ma vie j'ai eu de la chance, beaucoup de chance, peut-être même trop de chance quand je pense à tous ceux qui n'ont d'autre choix que d'affronter la grisaille d'un quotidien désespérant et, souvent, douloureux. Ce n'est pas que les épreuves m'ont été épargnées. J'ai eu mon lot d'échecs professionnels et personnels. J'ai même l'impression d'avoir parfois dû payer un prix élevé au succès, et à la notoriété. Mais jamais, au grand jamais, je n'ai connu l'ennui.D'aussi loin que je me souvienne, j'ai pu vivre avec passion, rencontrer des interlocuteurs souvent hors normes, et me confronter à des événements dont l'histoire pourra garder le souvenir. La passion et le besoin d'engagement ont toujours été présents au coeur de mon identité. Au fond, si je ne connais pas le pourquoi de cette inclination si ancrée en moi, au moins ai-je eu l'envie d'expliquer le comment. J'ai pris beaucoup de temps avant de m'engager sur ce chemin d'une vérité que je veux la plus sincère possible, même si je sais qu'elle sera, par nature, relative.»
À compter du 16 mai 2007, j'étais seul. Bien sûr, il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s'exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J'avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j'étais seul à prendre et à assumer la décision finale. C'est le premier sentiment qui m'a envahi après avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui était devenu le mien pour les cinq années à venir. Je l'avais voulu, espéré, rêvé. Maintenant j'y étais. Comment ne pas décevoir tous les Français qui venaient de me faire confiance ? Qu'est ce qui m'attendait ? J'ai fermé les yeux. Tout d'un coup, la gravité et, surtout, la solitude propre à la fonction me tombaient sur les épaules. C'était plus brutal que je ne l'avais imaginé. Soudain, mon passé avait disparu comme s'il n'avait jamais existé, seuls comptaient désormais le présent et l'avenir. C'était vertigineux, tellement fort que cela ne provoquait bizarrement aucune excitation intérieure. J'étais tout à la fois calme et parfaitement conscient d'être au bord d'un précipice.
« Pendant des décennies, je n'ai pas voulu évoquer ma passion pour l'art. Pour toutes les choses importantes, voire essentielles de ma vie, j'ai toujours éprouvé une certaine pudeur. Lorsque je participais aux joutes politiques, je craignais que mon propos puisse être reçu comme un artifice de communication, et, qu'au final ma démarche soit comprise comme insincère. A présent qu'il n'y a plus d'enjeux électoraux au quotidien, et que je suis sorti de la vie partisane, j'ai retrouvé la liberté de parler de ce qui est vraiment fondamental à mes yeux. L'art, la culture, les artistes composent cet essentiel. »
au terme ou presque de cette campagne où tant de sujets auront été abordés, tant de paroles prononcées, j'ai voulu vous dire pourquoi et comment nous pouvions encore rêver d'un avenir meilleur pour nos enfants, pourquoi et comment tout pouvait redevenir possible pour nous tous, pour la france qui est le nom que nous donnons à notre destin commun.
je n'ai pas voulu décrire un programme de gouvernement, mais dessiner une grande ambition collective. cette ambition, je voudrais la partager avec vous. ensemble, nous pouvons faire ce que les générations qui nous ont précédés ont fait avant nous. nous pouvons rendre à la france sa grandeur. nous pouvons retrouver la fierté d'être français. si nous nous unissons, si nous le voulons, si nous le décidons.
je le sais, au-delà de toutes nos différences, nous avons en commun la même idée de la france et de la république. forts de ce lien qui nous unit, français de toutes origines, de tous milieux, de tous âges, nous pouvons retrouver la capacité de vivre ensemble, d'agir ensemble, d'espérer ensemble.
Tout pour la France J'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle de 2017.
La France exige qu'on lui donne tout. J'ai senti que j'avais la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire.
Les cinq années qui viennent seront celles de tous les dangers mais aussi de toutes les espérances. Au fond nous avons cinq grands défis à affronter. Le premier, celui de la vérité. A-t-on une chance raisonnable d'être élu en assumant de dire tout avant l'élection pour être certain de tout faire après ? Celui de l'identité. Comment faire de l'identité de la France notre premier combat pour défendre notre mode de vie et sans jamais avoir la tentation de nous couper du reste du monde ? Celui de la compétitivité. Comment restaurer les marges de manoeuvre indispensables pour affronter la compétition mondiale afin que la France redevienne une puissance économique ? Celui de l'autorité. Peut-elle exister dans une société où la loi de la République ne s'applique plus dans de nombreux quartiers, où l'autorité du maître à l'école n'a jamais été autant remise en cause, où des minorités gagnent leur chantage contre le pouvoir en place, où l'État s'affaiblit jour après jour ? Et, enfin, celui de la liberté. Comment faire de la liberté un atout pour rétablir la confiance et l'espoir dans l'avenir ?
Ce livre est le point de départ. Face à tant de défiance à l'égard de la parole publique, je veux convaincre les Français que le débat de la campagne doit s'intégrer à part entière au mandat présidentiel. C'est seulement en disant tout avant que nous aurons la légitimité pour tout faire après. Rien ne sera possible sans cette exigence de clarté.
Nicolas Sarkozy
Le traité signé à lisbonne le 13 décembre 2007 par les représentants des 27 états membres de l'union européenne est un acte majeur dans l'histoire de la construction européenne.
Du point de vue juridique, à la différence du traité constitutionnel, il n'abroge pas les traités existants, mais il leur apporte plus simplement les modifications nécessaires au bon fonctionnement d'une union de 27 membres. celles-ci entreront en vigueur en principe le 1" janvier 2009. au-delà de ces modifications, la signature du 13 décembre 2007 a une portée politique majeure. elle démontre la capacité des 27 à sortir du blocage dans lequel l'union européenne s'enfonçait et manifeste leur volonté de prendre des décisions collectives fondées sur un choix politique décisif : celui de la relance de l'europe.
C'est cette volonté politique qui permettra à l'europe de jouer pleinement son rôle dans un monde en profonde mutation. la présidence française, au second semestre de l'année 2008, aura à cet égard un rôle crucial à jouer
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu agir. Transformer le quotidien, rendre l'impossible envisageable, trouver des marges de manoeuvre, m'a toujours passionné. La politique n'était pas une tradition familiale.
Tout même aurait dû m'en éloigner : je n'avais ni relations ni fortune, je n'étais pas fonctionnaire et j'avais un nom qui, par sa consonance étrangère, en aurait convaincu plus d'un de se fondre dans l'anonymat. Mais la politique a cet intérêt unique et tellement exigeant de se faire avec les Français, pas contre eux, ni sans eux. J'aime l'idée d'une action commune, vers un même objectif, pour donner un espoir à des millions de gens. Tant de gens ont renoncé. Renoncé à croire que demain peut être plus prometteur.
Renoncé à un avenir plus heureux pour leurs enfants. Je veux expliquer ici qu'il n'y a pas de fatalité pour celui qui veut bien oser, tenter, entreprendre. Dans un monde qui bouge à toute vitesse, l'immobilisme est la posture la plus risquée pour notre pays comme pour chaque Français. J'aime construire, agir, résoudre les problèmes. Je crois que tout se mérite et qu'au final l'effort est toujours payant. Voilà mes valeurs. Voilà pourquoi je fais de la politique, voilà ce qui justifie, à mes yeux, de vouloir conquérir les plus hautes responsabilités. Voilà ce que je viens vous dire.
L'ex-président écrit de son quinquennat, ainsi que de sa période de retrait de la politique, et présente ses propositions pour l'avenir.
« Si ce livre a un sens, peut-être une utilité, c'est que le moment était venu de la clarté. J'ai voulu faire cet effort d''aller chercher, au fond de moi, ma vérité sur mes erreurs comme sur mes réussites. Je veux vous dire, sans façon, sans artifice, ce que j'ai vraiment fait, ce en quoi je crois pour l'avenir. Le seul verdict qui m'importera vraiment sera le vôtre, celui des lecteurs de tout horizon politique que je cherche moins à séduire qu'à inciter à comprendre la complexité des situations et l'enchaînement des événements.
Je connais la terrible crise de confiance que suscitent la politique et les politiques. Je ne veux en aucun cas m'exonérer de ma part de responsabilité personnelle dans cette situation. Mais peut-être verra-t-on dans cet exercice d'écriture une exigence d'authenticité pour rétablir la confiance. Mission impossible ? Peut-être. Mais au moins me serai-je exposé personnellement et aurai-je essayé. Cela fait bien longtemps que j'en avais envie. Chaque fois, je trouvais une « mauvaise raison » de me dérober. Pas le moment. Pas le temps. Pas l'envie. Aujourd'hui, j'ai franchi le pas. Je ne le conçois que face à face. C'est à vous que je veux parler. » Nicolas Sarkozy
« On pourra m'objecter que vingt-huit années après sa première publication, il n'y avait pas urgence à reprendre la plume pour rédiger cette préface et permettre cette réédition. J'avais d'ailleurs refusé, à de nombreuses reprises, d'entreprendre ce travail de mise à jour. Pourtant, malgré mes réserves initiales, j'ai choisi, aujourd'hui, de le faire. Il m'a semblé, en effet, que le destin de Mandel pouvait plus encore qu'hier éclairer- ou au moins être utile à- la vie politique contemporaine. »Nicolas SarkozyS'il est une passion à laquelle Georges Mandel sacrifia toute sa vie, c'est bien la politique. Ce fut, pour cet homme illustre et énigmatique, une passion sans partage, dévorante, destructrice. Il y perdit sans doute son existence, mais il y gagna son destin. A l'heure où d'aucuns, ici ou là, croient devoir réduire la part de noblesse et d'abnégation qui s'attache au service de la « chose publique », il n'était peut-être pas inutile de ressusciter la figure - voire la légende - de ce grand ministre.Membre à dix-huit ans de la prestigieuse rédaction de l'Aurore ; proche collaborateur de Georges Clemenceau alors Président du Conseil à trente-deux ans ; député-maire de Soulac et président du conseil général de la Gironde au début des années 20 ; ministre des PTT au moment de la naissance de la télévision ; ministre des Colonies à la veille de la Deuxième Guerre mondiale ; ministre de l'Intérieur au moment de la débâcle ; prisonnier personnel du maréchal Pétain ; emprisonné deux ans par les Allemands en compagnie de Léon Blum et de Paul Reynaud ; assassiné par la Milice ; salué quelques années plus tard par l'Assemblée Nationale : quelle vie ! Comme le disait lui-même cet écorché vif que ses adversaires appelaient « Le Juif » : « Ce que je suis ? Mais Georges Mandel ! Rien de plus. Cela me suffit ».
Avec ce livre, Nicolas Sarkozy affronte l'un des tabous de la société française : la place des religions dans la République.
II aborde sans complexes le défi de l'islam comme religion en France, la construction des mosquées, le foulard à l'école et dans l'administration, le radicalisme de certains imams, l'élan religieux des jeunes générations, la formation des prêtres, les relations avec le Vatican, l'anticléricalisme, le contrôle des sectes, l'enseignement du fait religieux, les violences racistes qui prennent pour prétexte des appartenances religieuses...
Sur toutes ces questions, Nicolas Sarkozy s'engage. II souhaite inventer une laïcité ouverte et apaisée, où chacun, quels que soient sa foi ou ses doutes, puisse vivre son espérance et participer à la construction de la société démocratique. Dans la liberté de la conversation, le lecteur découvre un homme qui parle de la République, de la foi, de ses rencontres avec des figures spirituelles qui l'ont marqué, des convictions qu'il veut transmettre à ses enfants.
L'autorité de l'auteur et l'urgence des thèmes abordés font de cet ouvrage une contribution majeure à la réflexion sur les valeurs fondatrices de la République et l'avenir de la laïcité française.
Georges Mandel (1885-1944), le plus proche collaborateur de Clemenceau, plusieurs fois ministre, fut un des grands symboles de la République. Sa fin tragique - il fut fusillé en forêt de Fontainebleau par la milice... - donna encore plus de relief à une existence qui n'en manquait guère. Cet homme était habile et courageux ; il fut insulté comme personne et se battit avec obstination pour que la vie parlementaire et le service public soient aussi exemplaires qu'il était possible dans le contexte tumultueux de la Troisième République. A travers cette biographie, Nicolas Sarkozy a voulu rendre hommage à un homme politique largement méconnu et dont le destin fut toujours, pour lui, un exemple et une source d'inspiration.
Ni bilan, ni état des lieux, ce livre est le reflet du cheminement personnel et politique de nicolas sarkozy.
Avec une liberté de ton inédite, il évoque son engagement, ses erreurs, ses réflexions, ses rencontres, ses aspirations. il raconte aussi ce qu'est la vie politique en france aujourd'hui, et parle sans fard des relations qu'il entretient avec ses grands acteurs, notamment jacques chirac. et surtout, il propose, pour la première fois depuis longtemps, un programme politique qui ose s'appeler de droite.
Une droite devenue enfin moderne parce qu'elle aura su abandonner ses frilosités pour devenir imaginative, généreuse, et ouverte. préface inédite de l'auteur.
An important book from the newly elected President of France which sets forth his personal vision of France's role in world affairs and a passionate 'cri de coeur' for the modernisation of the country.
En 1970, la multiplication d'actions violentes incite le gouvernement à présenter une loi répressive dite " loi anti-casseurs ".
Les députés François Mitterrand et Michel Rocard s'insurgent contre ce projet qu'ils qualifient de dérive autoritaire et d'atteinte à la liberté de manifester. Près de quarante ans plus tard, Nicolas Sarkozy poursuit une politique sécuritaire, plus fondée sur la répression que sur la prévention, comme en témoigne son discours sur " l'essor des bandes violentes " en France.