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Théâtre
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Le sang des promesses Tome 2 ; incendies
Wajdi Mouawad
- Actes Sud
- Babel
- 12 Novembre 2012
- 9782742793129
Au début de l'histoire, la mort d'une femme qui, il y a longtemps déjà, a décidé de se taire. Elle adresse ses dernières volontés aux jumeaux Jeanne et Simon, ses enfants. C'est le début d'un périple lourd de révélations sur leur identité. Le deuxième volet du cycle dramaturgique présenté dans son intégralité au festival d'Avignon 2009.
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Une toute jeune fille comprend difficilement les derniers mots de sa mère mourante, mais n'ose les lui faire répéter. Pourtant voilà Cendrillon liée à cette phrase : "Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m'oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait." Joël Pommerat part du deuil et de ce malentendu pour éclairer le conte d'une nouvelle lumière.
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Un fils retrouve son père à la morgue et décide de le faire enterrer dans son pays d'origine dévasté par des années de combats. Le premier volet du cycle dramaturgique présenté dans son intégralité au festival d'Avignon 2009.
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Dynamitée par la violence du monde d'aujourd'hui, l'histoire intime d'Eitan, jeune scientifique allemand d'origine israélienne confronté à un violent conflit avec son père, montre comment, dans les luttes fratricides, il n'existe aucune réalité qui puisse dominer une autre. Tout conflit cache un labyrinthe où va, effroyable, le monstre aveugle des héritages oubliés. «Tous des oiseaux» est au programme du bac Théâtre 2019/2020.
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En remontant le fil de ses origines, Loup ouvre une porte qui la conduira au fond d'un gouffre, car là se trouve la mémoire de son sang : une séquence douloureuse d'amours impossibles, qui va d'Odette à Hélène, puis à Léonie, à Ludivine, à Sarah, à Luce, et enfin à Aimée, sa mère...
On dirait bien qu'un mauvais sort a décimé cette famille, l'a lancée dans le train des malheurs et l'hallali des grands soirs, au coeur de la forêt des Ardennes. Mais Loup est courageuse, elle veut tordre le cou au destin, lui faire cracher son fiel afin de casser le fil de toutes les enfances abandonnées.
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Le vieux professeur Sérébriakov est venu se retirer à la campagne, dans la maison de sa première épouse. Cette arrivée perturbe la vie paisible de Sonia, la fille du professeur, et d'oncle Vania, qui à eux deux exploitent tant bien que mal le domaine. D'autant que l'attention des proches, y compris celle de Vania, se cristallise bientôt sur Eléna, la seconde et très désirable épouse.
Dans ce drame, la capacité de Tchekhov à reproduire des atmosphères, sa langue même signalent l'essentiel : que la beauté vient de la simplicité et que les personnages puisent dans le quotidien, même trivial et résigné, le sens de leur existence.
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Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha et Irina n'ont qu'un rêve : retourner à Moscou. La présence d'une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d'un mariage précoce, s'amourache du commandant, Olga trouve un regain d'énergie et Irina se fiance à un lieutenant. Mais bientôt, avec le départ des troupes et la mort en duel du fiancé d'Irina, la solitude revient, d'autant plus pesante qu'elle est dépouillée d'illusions. Et, de surcroît, la maison a été hypothéquée, à l'insu des trois soeurs.
Le drame de Tchekhov apparaît comme l'emblème d'une Russie au bord du gouffre dans une fin de siècle en proie à une immense détresse.
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Une traduction d'Eloi Recoing qui met en valeur l'écriture d'Ibsen dans sa plus célèbre pièce, où Nora, femme mariée, se retrouve acculée à quitter son mari et son foyer. Fuite ou acte enfin libératoire ?
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Sur le sol français, deux entreprises se livrent une guerre sans merci sur le marché du papier toilette. L'une est une puissante multinationale américaine qui cherche à étendre son emprise, l'autre une PME familiale gérée à l'ancienne. Avec elles, dans la lutte les opposant et dans la révolution de palais et culturelle que celle-ci entraîne, Michel Vinaver écrit avec férocité l'épopée du capitalisme et la dynamite de l'intérieur.
Cette pièce est au programme des Prépas scientifiques 2022-2023. -
Dans le célèbre conte populaire, il n'y a pas de père. Ce n'est pas un oubli. Il y a une petite fille, une mère, une grand-mère et le loup, bien sûr. Joël Pommerat laisse aux enfants la liberté d'extrapoler, de dessiner dans les marges de cette histoire : celle d'une petite fille qui devient grande.
Une petite fille se sent seule. Elle voudrait bien jouer avec quelqu'un. Mais sa mère n'a pas le temps, même quand la petite fille veut lui en offrir. Et le temps passe. La petite fille irait bien tenir compagnie à sa grand-mère. Mais il faut d'abord savoir faire un gâteau. Ensuite, sa mère acceptera qu'elle parte toute seule et traverse la forêt. Le temps passe et, au grand dam de sa mère, la petite fille réussit un flan. Elle part voir sa grand-mère. Seule, car sa mère n'a toujours pas le temps. Seule, pas tout à fait cependant : son ombre l'accompagne. Alors que, sous les grands arbres, le loup attend...
Une histoire qui commence dans un murmure jusqu'à ce que la rencontre avec le loup permette le dialogue. C'est que la dimension sonore est importante dans cette pièce, comme une façon de maîtriser la peur, autre versant de cette émotion qu'est le désir. La nature et l'animal sont abordés à la fois par ce qu'ils ont de dangereux et d'imprévisible, mais aussi par ce qu'ils ont de merveilleux et d'envoûtant.
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La toute première pièce de Tchekhov (1860-1904), écrite autour de 1878, jamais jouée de son vivant, est ici présentée dans sa version intégrale, pour la première fois traduite en français par André Markowicz et Françoise Morvan, et leur a valu de recevoir en 2006 le Molière de la meilleure adaptation.
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Médée revient pour terminer ce qu'elle a commencé : exhumer les corps de ses enfants et les brûler, qu'il n'en reste rien. À Sodome, une femme transformée en statue de sel se réveille à la vie et raconte sa ville, avant qu'elle soit marquée du sceau de l'infamie.
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En 1887, Tchekhov écrit sa première grande pièce, Ivanov, qui reprend les thèmes du Platonov de son adolescence. C'est une pièce violente, qu'il achève en deux semaines. Cet emportement se retrouve dans la crudité étonnante du style et dans la progression dramatique inéluctable qui se clôt sur la scène de la noce, presque insoutenable. La pièce provoque un esclandre qui laisse Tchekhov persuadé de n'avoir pas su se faire comprendre.
En 1889, effaçant les côtés comiques et modifiant le dénouement jugé trop étrange, il en donne une version assagie qui est jouée avec un grand succès. Cette seconde version sera la seule traduite, et même la seule répertoriée en France.
Nous publions ici, pour la première fois, l'Ivanov initial, brutal, novateur, et sa version académique, comme deux étapes passionnantes d'une réflexion sur la dramaturgie qui serait aussi la meilleure des introductions au travail de Tchekhov.
Traduction d'André Markowicz et Françoise Morvan.
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Ce drame met en lumière une des figures les plus tragiques et les plus étonnantes de l'histoire russe, le tsar Boris Godounov. En 1598, Dmitri, héritier du trône, meurt dans des circonstances pour le moins étranges. Godounov accède au pouvoir, bien que certains le soupçonnent d'être lié à ce drame. Stupeur quand un jeune homme se présente à la cour de Pologne en assurant qu'il est le successeur disparu et qu'il veut retrouver sa place légitime...
Déployant une remarquable profondeur historique, psychologique et poétique, Boris Godounov irradie d'une force et d'une modernité qui fascinent encore. Oeuvre de solitude et de maturité, cette pièce, qui reste la préférée de Pouchkine lui-même, marque la naissance du romantisme russe.
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Le musée est-il chaud, est-il froid ? Est-il haut, est-il bas ? Y a-t-il des veaux, y a-t-il des rats ? Et que viennent y faire tous ces gens ? Visiter ? mais visiter qui, quoi ? Chercher quelqu'un ? un arbre ? un chien ? Se montrer, s'aimer, manger, chuchoter, s'extasier, pisser, dormir, copier ? Le musée espace de liberté ou prison pour dingues ? Qui habite les musées ? Le passé, le présent, ma tante, des oeuvres, des chefs-d'oeuvre, des gardiens de chefs-d'oeuvre, des voleurs, des Saintes Vierges, Mickey, Giorgio De Chirico, la lumière, l'obscurité ou personne ? Et l'art dans tout ça ? L'art est un scandale et «musée» se glisse dans «s'amuser». Avec l'humour grinçant particulier à Jean-Michel Ribes, Musée haut, musée bas met en scène, à travers une multitude de décors, une douzaine de personnages, artistes, visiteurs, conservateurs et guides, qui s'éparpillent dans le grand bazar de la culture d'aujourd'hui exposée sous toutes ses facettes.
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Beaucoup de bruit pour rien
William Shakespeare, Marcelle Sibon
- Actes Sud
- Babel
- 4 Mars 2003
- 9782742742646
Réalisée par un grand traducteur de théâtre, cette nouvelle version française de la célèbre comédie de Shakespeare respecte avec rigueur ses différents niveaux de langue et les formes de son discours (prose, vers rimé et compté, vers compté non rimé).
Claudio, officier favori du prince d'Aragon, aime Hero, la fille de Leonato ; Benedick, le compagnon d'armes de Claudio, jure de ne jamais aimer personne, ce que jure également Béatrice, l'amie de Hero. Don John, le frère bâtard du prince d'Aragon, jalouse ce dernier et complote. Rien n'est plus simple que de faire croire à Claudio que sa bien-aimée est une catin Aime le plus qui aime le moins. On joue, on croit, on ne croit pas,on se lance des piques, on se moque, on s'insulte, on détruit comme un rien, on fait du bruit sur rien. Tout se résout, peut-être pour le mieux, par un tombeau factice, mis en place par le metteur en scène de la pièce, le prêtre, Frère Francis, dont nous savons que c'était le rôle joué par Shakespeare lui-même.
Beaucoup de bruit pour rien a certainement été écrit en 1598.
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Théâtre sans animaux ; sans m'en apercevoir
Jean-Michel Ribes
- Actes Sud
- Babel
- 1 Mars 2004
- 9782742747399
Ce recueil de scènes courtes est un festival de situations poétiques et absurdes ouvrant, dans la sombre pièce du réel formaté, toutes les fenêtres du possible le plus fantaisiste.
Ces saynètes subtiles et burlesques, qui laissent éclater la magie du langage à chaque réplique, dénotent une vision décalée du monde, où le rire règne en maître. Credo artistique, le comique est aussi une métaphysique : manifestant avec acuité la violence et l'agressivité du réel, il exprime au plus haut degré le tragique de la condition humaine.
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Pour en finir avec la question juive (l'être ou pas)
Jean-Claude Grumberg
- Actes Sud
- Babel
- 12 Juin 2019
- 9782330120481
Neuf impromptus truculents et hilarants entre deux voisins qui se croisent dans la cage d'escalier de leur immeuble, quand chaque rencontre est l'opportunité pour l'un de questionner l'autre sur ses origines juives. Où comment en finir avec l'obstination des idées reçues sur la question.
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Les six pièces de ce recueil représentent l'ensemble de son théâtre paru à ce jour en Italie.
Calderón.
De la bourgeoisie à l'Armée rouge en passant par le quartier des prostituées et la clinique psychiatrique, Pasolini interroge notre histoire du théâtre.
Affabulazione.
Pasolini entre le mythe et l'histoire, hanté par le mythe - ici celui d'oedipe - et rattrapé par l'histoire. L'histoire a effacé les pères, ils ne sont plus incontournables, aucun désir de meurtre n'habite plus les fils, c'est donc le père qui devra tuer.
Pylade.
Après les Euménides, après le jugement des dieux qui l'absout, Oreste revient à Argos métamorphosé par son passage à Athènes où, pour la première fois de sa vie, il a assisté à un jugement édicté par les hommes et non par les dieux. Il va instaurer ce nouveau régime dans sa cité.
Porcherie.
Ce pourrait être l'histoire banale d'un fils de bourgeois attiré par des amours bizarres, si l'on n'y lisait aussi le drame d'une génération perdue dans l'Allemagne amnésique de l'après-guerre.
Orgie.
Les dernières scènes de la vie d'un couple, comme une Passion sans Judas, à deux. Ailleurs et dans un autre temps, c'eût été une grande histoire d'amour et de jouissance.
Bête de style.
Poésie et histoire s'affrontent : contre la violence de l'histoire et contre le poids des modèles hérités des pères et des maîtres, le poète clame des vérités impossibles.
Ttraduit de l'italien par Michèle Fabien, Titina Maselli et Alberte Spinette.
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Vers toi terre promise ; votre maman
Jean-Claude Grumberg
- Actes Sud
- Babel
- 14 Avril 2021
- 9782330147808
Qui aime aller chez le dentiste ? Sans pathos, avec un humour mordant, le narrateur se souvient des séances trop fréquentes après-guerre chez le Dr Spodek. Mais à douleur, douleur et demie, le dentiste et sa femme vivaient une tragédie personnelle autrement plus pénible : comment faire le deuil de leurs deux filles ? Suivi de «Votre Maman» augmenté d'une scène inédite.
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Lorsque pour la première fois, en 1995, nous avons traduit L'Homme des bois, nous avons ressenti une grande tendresse pour cette pièce généralement considérée comme le brouillon d'Oncle Vania, ou plutôt comme une version manquée dont le seul intérêt était d'éclairer la genèse d'un chef-d'oeuvre.
Par la suite, travaillant avec des metteurs en scène qui partageaient notre prédilection, nous avons découvert que la première version de L'Homme des bois, telle que Tchekhov l'avait initialement pensée, n'avait jamais été traduite, ni même, du reste, publiée en Russie. Or, nous avons eu l'impression de voir émerger une nouvelle pièce en la traduisant. Ce sont donc deux versions de L'Homme des bois que nous donnons ici pour terminer notre traduction du théâtre complet d'Anton Tchekhov (1860-1904). Il l'écrivit en 1889, dans la période la plus heureuse de sa vie, en référence à la Russie légendaire, comme un monde d'enfance à la fois rassurant et angoissant.
Traduction du russe André Markowicz et Françoise Morvan. Edition revue et augmentée.
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Farce ou cauchemar ? Le monde entier semble soudain atteint d'une épidémie d'amour du théâtre. Le poète Moi-même se laisse vite attirer par les postes les plus prestigieux. Ses camarades comédiens, dubitatifs, jonglent avec les masques comme avec les définitions du théâtre, pour la plus grande joie de tous.
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A la permanence de Détresse-Amitié, la nuit de Noël, Pierre Mortez et Thérèse répondent aux appels téléphoniques des désespérés... Un travesti malheureux, une douce idiote enceinte jusqu'aux yeux, un Yougoslave cuisinier et Félix - une ordure de père Noël - mènent la farce drôle et corrosive, jusqu'au bouquet final d'un feu d'artifice de quiproquos et de délire.
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Jacqueline Maillan, Jean-Pierre Bacri, Claude Piéplu, Judith Magre ou Jacques Villeret, entre autres, ont choisi et interprété ces textes, jusqu'alors inédits, lors de repré-sentations théâtrales ou d'émissions télévisées (Merci Bernard, Palace ou encore Le Petit Théâtre d'Antenne 2).
Monologues, bilogues, trilogues offre une suite d'intrigues délirantes, absurdes ou folles, tranches de vie ou chroniques du quotidien, dans lesquelles s'opère un subtil et progressif décalage, producteur de rire et d'angoisse.