Accents toniques, journal de théâtre (1973-2017) de Jean-Marie Piemme, avec une préface de Stanislas Nordey.
Le théâtre laïcise le monde. Le « comme si » du théâtre, c'est la vérité qui doute, la vérité qui ne colle pas, qui ne veut pas vous étrangler pour vous convaincre, qui ne vous crève pas les tympans pour avoir raison. Ainsi, en des temps marqués par la morsure du religieux, la simple existence du théâtre est son premier mérite.
Jean-Marie Piemme, né en Wallonie en 1944, a écrit une cinquantaine de pièces. Il est aujourd'hui l'un des acteurs majeurs du théâtre francophone contemporain. Immergé dans quatre décennies de création artistique, il égrène ici, avec intransigeance et malice, les réflexions et les souvenirs qui ont jalonnés son trajet de dramaturge, de pédagogue et d'auteur.
Que savons-nous en Occident de la culture iranienne en 2017 ? Pour quelques érudits, c'est sans doute la terre des miniatures persanes et des enluminures sublimes, le pays de la littérature ! Celui des poètes persans comme Ferdowsi, Khayyam, Saadi, Hafez, des mystiques tels Rûmî ou Attar. Pour d'autres, l'Iran nous est conté par le cinéma d'Abbas Kiarostami et d'Asghar Farhâdi...
Sans être exhaustif, ce numéro offre un aperçu des arts scéniques dans leur complexité artistique et culturelle : perpétuation de genres traditionnels comme le ta'zieh (représentation religieuse à caractère rituel), le rou howzi (comédies avec le personnage du Noir, le Siâh) qui enchante toujours des salles intergénérationnelles ; création de formes inventives en salle et dans l'espace public. Par cette publication, nous souhaitons saluer le regain de vitalité du théâtre iranien de ces dernières années.
Conception et coordination Sylvie Martin-Lahmani en complicité avec Laurence Van Goethem.
Sur le fil qui partage l'océan du visible et l'océan des rêves, le théâtre est fable ; dans ce fil, il tisse sa toile, il se fait lieu et route, rite et histoire. Marco Martinelli, né à Reggio Emilia en 1956 et cofondateur du Teatro delle Albe de Ravenne, est aujourd'hui l'un des auteurs majeurs du théâtre italien contemporain. Créateur de la « non-école », pratique théâtrale pédagogique reconnue dans le monde entier, il a reçu de nombreux prix internationaux, dont à cinq reprises le prix UBU. Il aborde ici, par touches volontairement fragmentées et asymétriques, toutes les questions fondamentales de la scène. Les réponses, du moins celles possibles, viennent de sa pratique quotidienne, en dialogue « nomade » avec les théâtres du monde. Tous participent à la construction en mouvement de son lieu et du nôtre, dans le « refus de tout conformisme » et « le courage d'une recherche incessante ».
Dès ses débuts, le langage scénique de Krzysztof Warlikowski intègre l'art video comme dimension essentielle de son esthétique. Son fidèle collaborateur, l'artiste vidéaste Denis Guéguin, fait partie de cette aventure depuis plusieurs années. À partir d'entretiens réalisés avec ce dernier, la scénographe Malgorzata Szczesniak et Krzysztof Warlikowski lui-même, cette monographie explore son oeuvre sur le plan conceptuel, avec une approche dramaturgique de ses mises en scène et sur le plan technique, révélant certaines pratiques de répétitions.
Krzysztof Warlikowski, the outstanding European director of theater and opera, is one of the greatest artists of our time. From the start, he incorporated video art into his scenic language as an essential dimension of his aesthetic. His collaborator, video artist Denis Guéguin, has been part of this adventure for many years. Based on interviews with Guéguin, set designer Malgorzata Szczesniak and Krzysztof Warlikowski himself, this monograph explores the director's scenic work for the first time, both from a dramaturgical perspective, revealing how the productions are prepared, and from a technical perspective, narrating key moments in rehearsals.
Dans le cadre de nos recherches pour le #133, nous avons recueilli des propos d'artistes, de directeurs de structures et de représentants d'institutions, en France et en Belgique. Ces paroles sont passionnantes, polémiques, souvent émouvantes et très stimulantes. Nous publions chaque semaine des extraits sur le blog, et présentons la totalité des textes dans cette publication sur le site. Plusieurs personnes ont participé activement à la récolte de ces témoignages : Christian Jade, Laurence Van Goethem, Antoine Laubin, Nancy Delhalle (Alternatives théâtrales), Lisa Guez (doctorante Paris 8) et bien sûr Martial Poirson (professeur Paris 8) et Sylvie Martin-Lahmani (Alternatives théâtrales), qui coordonnent ce travail.
Cette enquête a été réalisée sur la base d'un questionnaire-type élaboré par Martial Poirson. Nous l'avons adressé à un panel non exhaustif d'artistes et de responsables de structures, avec la consigne d'y répondre intégralement ou en partie. Certains ont choisi d'y réfléchir en toute liberté. Nous les remercions toutes et tous et sommes heureux de publier leurs réflexions ici.
Durant dix années, de 2001 à 2013, Hortense Archambault et Vincent Baudriller ont présidé aux destinées du Festival d'Avignon. Cette publication rend compte, par le texte et par l'image, des lignes de force qui auront traversé cette décennie. Marqué par un désir de dialogue avec les artistes, leur projet - pensé et imaginé chaque année avec des artistes associés - a fait du Festival un lieu incontournable du spectacle vivant sur la scène internationale, en même temps que s'affirmait une volonté d'ancrage local et régional : si les spectacles étaient donnés à voir au mois de juillet, le Festival était présent toute l'année dans la ville, au rythme des rencontres et parfois des répétitions qui s'y échelonnaient.
Un public curieux et exigeant a suivi cette expérience cohérente et exemplaire. Au moment où se tourne cette page du Festival d'Avignon, s'ouvre au coeur de la ville un lieu de travail et de répétitions, emblématique de ce que furent ces années de rêves, d'utopies et de créations : la FabricA.
La Rose des Vents, Scène nationale de Villeneuve d'Ascq, fête ses quarante ans. Cette publication souligne la singularité et l'exemplarité de l'aventure artistique et culturelle de cette institution du Nord de la France.
Exemplaire au double sens du mot : exigeante et audacieuse dans sa ligne artistique, certes, grâce à la liberté accordée à ses directeurs successifs, mais aussi représentative de tout le réseau réuni en 1991 sous le nouveau label. Singulière car, comme son nom l'indique, au carrefour géo-culturel de plusieurs sensibilités (France, Belgique, Italie, pays de l'Est...) et à la croisée de multiples disciplines scéniques parmi les plus contemporaines : théâtre, danse, performance, musique et vidéo...
Lieu à la fois singulier et reconnu sur la scène belge et européenne, le Théâtre National de Bruxelles est la plus grande institution théâtrale de Belgique. Directeur de 2004 à 2017, Jean-Louis Colinet a su insuffler dans la programmation quelques-unes de ses valeurs profondes : goût pour les marges et le risque ; méfiance des modes passagères ; fidélité aux artistes de la première génération et volonté d'accompagner la relève des créateurs... De Jean-Marie Piemme, Jacques Delcuvellerie, Michèle Noiret, Isabelle Pousseur, Philippe Sireuil, Ingrid von Wantoch Rekowski... à Fabrice Murgia, le Raoul Collectif, Emma Dante, Lars Norén, Falk Richter et Joël Pommerat - pour ne citer qu'eux - ils sont nombreux à avoir arpenté cette grande maison.
Complice de longue date de cette trajectoire, la revue Alternatives théâtrales revient sur quelques temps forts du TNB depuis plus d'une décennie et donne la parole à des artistes programmés cette saison 16-17.
Ce numéro #130 Ancrage dans le réel s'achève par un dossier consacré à l'écrivain de spectacles Joël Pommerat.
La compagnie Lucilia Caesar animée par Ingrid von Wantoch Rekowski fête ses vingt ans. La présente publication égrène la mémoire d'un parcours riche et singulier. Déclinées comme les panneaux étoilés d'un polyptyque, une forme picturale dont s'inspire l'écriture scénique d'Ingrid, les traces ici réunies de ses spectacles parviennent à définir un style de dramaturgie musicale bien à elle, où peinture et statuaire baroques dialoguent avec les musiques profanes et sacrées de tous les temps, où les corps et le mouvement se frottent à l'épreuve de la voix et du son, où les pratiques scéniques les plus contemporaines rivalisent d'audace et d'humour avec l'héritage historique parfois sévère de la bibliothèque musicale et du musée.
Nous sommes heureux de publier ce numéro consacré au parcours artistique de Philippe Sireuil au théâtre et à l'opéra.
Sous la forme d'un abécédaire, son travail est analysé et interrogé grâce aux témoignages de ses partenaires privilégiés, auteurs, acteurs et collaborateurs artistiques.
En accord avec lui, et ouvrant sur l'avenir, nous avons complété cette présentation par un dossier « transmission » où se retrouvent trois metteurs en scène qui ont à un moment ou un autre croisé son chemin : Jean-François Sivadier, Armel Roussel et Aurore Fattier.
Ce numéro comprend aussi un dossier sur la XIVe édition du Prix Europe pour le théâtre dont le grand prix a été décerné cette année à Peter Stein, le prix Nouvelles Réalités Théâtrales partagé entre Viliam Docolomansky, Katie Mitchell, Andrey Moguchiy, Kristian Smeds, le Teatro Meridional et le Vesturport Theatre et le prix spécial attribué à Jurij Petrovic Ljubimov.
Dans ce numéroJean-Marie Piemme Anne Sylvain Virginie Thirion Janine Godinas Yoann Blanc Anne-Catherine Gillet Valérie Bauchau Julie Kazuko Rahir Philippe Morand Paul Pourveur Christine-Laure Hirsig Yannic Mancel Jean Louvet Philippe Jeusette Nicolas Blanmont Michel Voïta Antoine Laubin Tiphaine Karsenti Sébastien Monfè Prix Europe pour le théâtre: Peter Stein, Viliam Docolomansky, Iouri Lioubimov, Katie Mitchell, Andrej Moguchiy, Kristian Smeds, Teatro Meridional, Vesturport.