En 1937, dans L'Évidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de lui apprendre les leurs. " Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme éluardien en une fraternité à laquelle il aspire.
La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture : selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent de la sorte - et parmi d'autres - le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue, Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí. À noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les poètes involontaires, tels Honoré de Balzac ou Dickens, qui rejoignent Dame Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et scandale font toujours bon ménage.
La Ménagerie de verre, Un tramway nommé Désir, La Chatte sur un toit brûlant, La Nuit de l'iguane. Tout le monde connaît l'oeuvre de dramaturge de Tennessee Williams, exaltée, lyrique, très largement adaptée au grand écran avec la postérité que l'on sait. Pourtant, en privé, l'homme se définissait comme un poète avant tout, un poète solitaire et torturé, inspiré de la lecture de Keats, Shakespeare, Rilke et Rimbaud. Il publia Dans l'hiver des villes en 1956, mais sa célébrité en tant qu'auteur dramatique était déjà telle à l'époque qu'elle ne pouvait qu'éclipser son oeuvre poétique. Aujourd'hui, trente ans après sa mort, on comprend à la lecture de ce recueil combien ses vers et son sens poétique abreuvent tout son travail d'écriture, destiné ou non à être mis en scène. Aussi, ses poèmes sont-ils, à l'image de ses pièces, caractérisés par l'intensité de son expression, sa passion de la sincérité, son sentiment de solitude et sa compassion envers les marginaux. À une nuance près : ils apparaissent dans une certaine mesure comme une confession. Contrairement à son théâtre qui se voulait exempt de toute thématique ouvertement homosexuelle, il parvient ici, au moyen de conventions poétiques ou de formes libres, à rendre acceptable le récit de ses expériences avec les hommes, ou de son amour pour Frank Merlo - son compagnon de longue date. « Orphée sous les tropiques », Tennessee Williams écrivit ces poèmes dans le but d'exprimer sa sexualité propre, ce que le théâtre lui interdisait. « Quand les poètes deviennent délibérément des hommes de lettres, nous nous mettons à les lire avec davantage de respect que de plaisir », écrivait-il. La lecture de ce recueil, traduit avec talent par Jacques Demarcq, vient le contredire avec bonheur.
Ce volume rassemble les poèmes de Paul Eluard dédiés à l'amour, écrits durant les dix dernières années de sa vie : Une longue réflexion amoureuse, Le Dur Désir de durer, Le temps déborde, Corps mémorable et Le Phénix.
" C'est un livre incandescent, note Jean-Pierre Siméon dans sa préface, brûlant d'aimer, brûlé de désir... "
"Il ne m'est Paris que d'Elsa": l'anthologie des plus beaux poèmes d'Aragon sur Paris...
Par cette anthologie, Aragon intègre la famille des poètes qui ont chanté Paris et décide de sa filiation en donnant à relire, comme en surimpression, les tableaux parisiens de Baudelaire, les poèmes d'Apollinaire, le Paris de Francis Carco et de Robert Desnos, compagnon de route du surréalisme.Mais Paris est également le théâtre où se joue l'histoire d'un amour écrit aux portes de la légende: celui que le poète voue à Elsa, rencontrée en 1928. Il ne se contente pas de célébrer les endroits que le couple fréquentait: à travers Elsa, il retrouve l'empreinte affective que le temps a laissée sur les murs de la capitale. "En intitulant son recueil Il ne m'est Paris que d'Elsa, Aragon faisait plus que mettre en miroir deux mythes qui lui sont propres, il donnait une définition de lui-même et de son écriture. Tout comme Paris et le monde en général ne peuvent devenir sensibles au poète que par la médiation de l'Autre, le poème sur la ville découvre, dans la brèche qu'ouvre la voix d'autrui, la première césure qui donne naissance au chant. Poésie de la rencontre et du dialogue, la romance d'Aragon trouve dans Paris, ville d'histoire et de mots, plus qu'un écho, un interlocuteur." Sylvie Servoise, auteure de la postface.
La légende raconte que c'est afin de " tuer le temps " que Breton et Eluard se lancèrent dans l'écriture de ce recueil intitulé, avec un sens consommé de la provocation, L'Immaculée Conception. " La connaissance parfaite que nous avions l'un de l'autre nous a facilité le travail, diront-ils plus tard. Mais elle nous incita surtout à l'organiser de telle façon qu'il s'en dégageât une philosophie poétique. " Dans ce recueil en prose, on trouve réunies les deux tendances qu'incarnent Breton et Eluard au sein même du mouvement surréaliste : le premier, ardent défenseur de l'écriture automatique la plus baroque et la plus révolutionnaire, le second, plus incliné à une certaine transparence poétique, une évidence qui " désarme " le lecteur. Ici, leur volonté commune est affichée : à travers une parole radicalement nouvelle, il s'agit de livrer enfin le sens du monde et de l'existence, de partir en quête de l'extra-ordinaire.
Le recueil se compose de quatre sections distinctes : " L'Homme ", " Les Possessions ", " Les Méditations " et " Le Jugement originel ". La première trace en quelques pages l'épopée humaine, de la conception à la mort, et dessine en creux ce désir mystérieux, animal et sacré, qui sous-tend toute existence. La deuxième offre des variations autour des cinq délires recensés par la psychiatrie - la note qui figure en amorce annonce qu'il s'agit bien là de démontrer qu'il n'est pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, la société fixant à elle seule les limites de sa tolérance. La troisième, " Les Méditations ", s'attarde un instant sur le quotidien dans ce qu'il connaît de plus étonnant, de plus merveilleux aussi : la surprise, l'incompréhensible, l'amour... À noter : trois pages mémorables en guise de khama-sutra littéraire. Enfin, renouant avec la forme proverbiale chère aux deux auteurs, " Le Jugement originel " délivre certaines vérités éternelles comme autant de mots d'ordre et incite à bannir toute tiédeur, dans la vie comme dans l'art.
Découvert à l'occasion d'un minutieux travail de catalogage des manuscrits et tapuscrits originaux, ces poèmes ont d'ores et déjà créé l'événement : avant même qu'ils soient traduits en France, la nouvelle de leur publication en espagnol puis en anglais a été relayée par la presse internationale. Pourquoi cette ferveur, plus de quarante ans après la mort du poète ? Parce que Pablo Neruda demeure l'une des voix les plus populaires de langue latino-américaine et qu'il incarne, aux yeux de chacun, une figure immuable de la poésie de combat. Écrits entre 1956 et 1973, période de maturité du poète, et contemporains de La Centaine d'amour et du Mémorial de l'île noire, ces textes se présentent de façon modeste, comme des fragments, souvent griffonnés à l'encre verte sur des brochures, des menus, des prospectus (reproduits en fin de recueil dans un carnet de fac-similés de trente pages en couleurs).
Les motifs que développe ici Neruda sont ceux qui composent son oeuvre depuis Résidence sur la terre : l'amour pour les femmes (« De pain, de feu, de sang et de vin / est le terrestre amour qui nous embrase ») ; le voyage (« J'ai roulé sous les sabots, les chevaux / sont passés sur moi comme les cyclones ») ; le pays natal livré aux séismes (« Je dis bonjour au ciel / Plus de terre. Elle s'est détachée / hier et cette nuit du navire. / Derrière est resté le Chili »), à l'incertitude politique (« Cordillères / enneigées,/ Andes / blanches / parois de ma patrie, / que de silence / tout autour de la volonté, des luttes / de mon peuple. ») ; la poésie (« je dois écrire des lignes / que je ne lis pas, / je dois chanter pour quelqu'un/ que je ne connaîtrai / même pas un jour ») ; les forces telluriques et enfin la nature, toujours féconde et luxuriante (« Alors traversant l'incitation de ta cime son éclair parcourt / sables, coroles, volcans, jasmins, déserts, racines / et porte ton essence aux oeufs de la forêt, à la rose furieuse / des hannetons. ») Les lecteurs, nombreux, de Pablo Neruda ne seront pas déçus par cette dernière moisson de poèmes. Ils sauront y lire cette foi étonnante dans l'amour humain.
Le destin d'un poète fauché dans la fleur de l'âge, à vingt-trois ans, lors de la Seconde Guerre mondiale...
Le destin d'un poète fauché dans la fleur de l'âge, à vingt-trois ans, lors de la Seconde Guerre mondiale...Roger Bernard a dix-huit ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. C'est en rejoignant le maquis dans la vallée du Calavon qu'il rencontre René Char alors responsable d'un réseau de résistants sous le nom de Capitaine Alexandre. Entre deux sabotages, Roger Bernard lit ses poèmes à René Char et l'entretient de ses projets. Mais l'horizon des monstres était trop proche de sa terre... Au cours d'une mission de liaison, le jeune homme tombe aux mains des Allemands, le 22 juin 1944. Il a juste le temps d'avaler le message dont il est porteur. Il est fusillé peu après sur la route, ayant refusé de répondre aux questions qui lui sont posées. Un mûrier et une gare démantelée sont les plus proches témoins de sa mort, avec un paysan qui a rapporté qu'il se tenait très droit, très léger et obstinément silencieux. (René Char)Le jeune maquisard laisse derrière lui un recueil aux accents prémonitoires intitulé Ma Faim noire déjà, d'abord publié par René Char en 1945 aux éditions Cahiers d'art. Dans la présente édition, ces textes sont suivis d'un recueil, inédit jusqu'à ce jour, intitulé En Saumure depuis lors. Les textes de René Char qui accompagnent ce recueil, ainsi que l'avant-propos de Dominique de Villepin, la postface d'Antoine de Meaux et Marie-Claude Char et quatre dessins de Matisse nous invitent à découvrir, ou redécouvrir, une oeuvre lyrique et visionnaire.
Cher lecteur, comment ce livre est arrivé entre tes mains, peu importe. Si, lors d'un premier survol des Illuminations, la poésie de Rimbaud t'a d'abord rebuté, laisse-moi te réconcilier. Les Illuminations sont un voyage bohème, un temps d'évasion dans un monde où tout est à découvrir.
Extrait de la préface.
Tout au long de sa vie et au gré de ses amours tumultueuses, le génial Edward Estlin Cummings a composé des poèmes érotiques dans l'intimité de son étude. Comme pour l'ensemble de son oeuvre, ces textes sont marqués par une approche très novatrice, moderne, de l'écriture : les conventions syntaxiques sont bousculées, les règles typographiques bouleversées et les formes poétiques réinventées. Loin d'en faire un poète hermétique, le style de Cummings est le reflet d'une indépendance et d'une liberté de ton tout à fait remarquable pour son temps. Il n'a pas été facile pour lui de trouver des éditeurs prêts à publier la plupart des poèmes réunis ici. Chez Cummings, la chair n'est pas triste, bien au contraire : la langue est érotisée à son paroxysme, suggérant des étreintes, des ébats et des cris. Le sens et les sensations sont invoqués. La crudité des corps et de la jouissance se présentent au coeur de l'aventure poétique.
Cette anthologie couvre quarante ans de la vie de Cummings, des années 1920 aux années 1960, reflétant les expériences du poète qui sera marié rien moins que trois fois. Aussi, après les poèmes des bas-fonds des années de jeunesse, écrits depuis les boites de strip-tease de Boston ou à l'arrière du front en France, ses textes s'adressent à ses trois épouses : Elaine, Anne et Marion. Des érotiques très différentes se dégagent donc des poèmes rassemblés dans ce volume, passant de rencontres fugitives, de rapports tarifés parfois très crus comme ceux avec la " sauvage Marj ", à d'autres plus émus, comme stupéfiés avec la " timide et luxurieuse " Elaine, ou encore mystiques et rageurs avec Marion, la femme qui l'accompagnera dans ses vieux jours. Toutefois, en dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir chez Cummings. Dans son oeuvre, l'érotisme apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.
Charles Vildrac (1882-1971) fut, aux côtés de Georges Duhamel et de René Arcos, dans le groupe de l'Abbaye, l'un des poètes qui mirent fin aux excès décadents du symbolisme finissant.
Avec lui, la poésie se fait concrète, directe, fraternelle, sociale et humaine. Elle chante avec optimisme les choses simples de la vie, les réalités quotidiennes, la force de l'amitié. Livre d'amour, qui parut pour la première fois en 1910, n'est pas seulement le chef-d'oeuvre poétique de Vildrac, " la plus poignante chanson d'homme/qu'un homme n'eut jamais chantée ". Il s'agit aussi d'une oeuvre toujours en devenir, que le poète n'a cessé de composer et de recomposer.
La présente édition du Livre d'amour, établie par Laurence Campa, n'échappe pas à cette règle. Elle respecte la composition et l'état des textes publiés par Pierre Seghers en 1959, mais y adjoint trois poèmes aujourd'hui oubliés. Elle est une invitation à découvrir ou redécouvrir une oeuvre originale, qui fut l'une des voies possibles de développement de la modernité poétique au XXe siècle.
Au printemps 1968, Dominique Arban se rend pour trois longs entretiens rue de Varenne, au domicile de Louis Aragon. L'homme s'est déjà livré à plusieurs reprises à cet exercice, avec Jean Cocteau, Francis Crémieux puis Jean Ristat, mais il amorce depuis quelques années un vaste mouvement d'analyse rétrospective qui caractérisera la dernière partie de son oeuvre. " Il règne sur mon compte d'extraordinaires légendes. Tellement de légendes que je n'arrive pas du tout à les briser ", avoue-t-il à l'âge de 71 ans. Après des années passées à brouiller les pistes, Aragon semble prêt à se raconter et à livrer la cohérence d'un cheminement complexe entre poésie/roman ou surréalisme/réalisme. Dans un souci de clarté, Dominique Arban emprunte la voie chronologique. Ainsi se déroule devant nous le fil de leurs échanges et, à travers lui, la mémoire d'Aragon, tour à tour précise ou volontairement floue, depuis son enfance de garçon aux origines incertaines, avec ses premiers souvenirs de théâtre, ses chocs de bibliophile précoce, ses (prétendues) études de médecine et sa rencontre fondatrice avec Breton en 1917. S'ensuit la création de la revue Littérature, le dadaïsme puis l'histoire du mouvement surréaliste qu'il entend une fois pour toutes démystifier. Et enfin, les années sombres, où les poèmes deviennent des armes de combat idéologique, qui infléchiront durablement le cours de son travail, bien après la guerre. Au cours de la conversation, Aragon s'attache à quelques personnages qui ont compté dans son parcours intellectuel - Larbaud, Claudel ou Colette -, les oeuvres qui lui apparaissent fondamentales - Barrès, Céline, Maïakovski - et celles qu'il dénigre ostensiblement - Gide, Proust. Il fait toute la lumière sur ses voyages à Moscou, sa tentative de suicide de 1928 à Venise et la publication du roman Les Voyageurs de l'impériale, passée en 1940 à la moulinette de la propagande. Et, deux ans seulement avant la mort de sa compagne, il chante " la rumeur d'Elsa ", sujet et destinataire de tous ses poèmes, amour longtemps quotidien et amour toujours sublimé.
Lorsqu'il envoie sa première lettre à ses parents en 1911, le jeune Grindel est âgé de seize ans. D'une santé fragile et atteint d'une sévère affection des bronches, il est bientôt envoyé au sanatorium de Clavadel en Suisse où, bien que très amaigri, il ne pense qu'à ses livres restés à Paris et à la publication de sa prochaine plaquette. Car, dans ces lettres destinées à sa famille et à son ami relieur et éditeur A. J. Gonon, le jeune homme apparaît en plein éveil artistique, littéraire et même amoureux : en cure, il a rencontré une petite Russe, qu'il dit " semblable à lui " et qu'il baptisera bientôt du nom de Gala. Chez lui, quelques soient les conditions d'existence, le désir de découverte et de lecture semble intarissable. Un aigle plane dans le ciel qui surplombe la colline ? Il le suit sur des kilomètres pour mieux le photographier. Une revue encore confidentielle lance son premier numéro ? Il donne des instructions pour se le procurer sans délai. André Spire publie un nouveau recueil ? Il le lit et le fait lire autour de lui, jusqu'au prêtre de l'hôpital militaire dont il ambitionne de faire un " curé futuriste ou cubiste ". Un brin dandy, il a déjà entrepris sa collection de cartes postales et affiche une confiance insolente lorsqu'il adresse ses poèmes à Paul Fort. Plein de vie et d'allant, plein de certitudes aussi, le jeune homme se trouve précipité en 1914 dans la Grande Guerre alors même qu'il commence à signer ses lettres de son futur nom de plume : Paul Eluard. Sa formation d'homme sera donc assurée par les livres autant que par le conflit qui s'enlise pendant plus de quatre années. Car, si l'" on est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté " (Céline), Eluard va être violemment déniaisé par son passage dans différents hôpitaux, en tant que soignant et patient, mais aussi dans le 40e bataillon d'infanterie ou l'administration militaire. La guerre, dans ses lettres, n'apparaît qu'au travers des mesures de survie qu'elle impose - colis de nourriture et de livres - mais imprime son caractère d'urgence dans chacun des choix du jeune homme : le mariage avec Gala et les premiers poèmes antimilitaristes. Au terme de cette période, et malgré les allers-retours constants entre le front et l'arrière, Eluard a déjà rencontré ceux qui deviendront ses amis et avec qui il jouera un si grand rôle : Jean Paulhan, Max Ernst, Louis Aragon, André Breton, Tristan Tzara. La correspondance s'achève sur la fin des combats et le retour à Paris où, en 1920, le mouvement Dada fait ses premiers pas...