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Biographie / Témoignage littéraire
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« J'ai écrit ce livre d'abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce viol qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j'avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin... J'ai longtemps pensé que j'étais une exception, ce qui m'isolait encore plus ; aujourd'hui j'ai pu parler à d'autres victimes d'un viol : les effets calamiteux sont tous les mêmes : désespoir, honte, humiliation, angoisse, suicide, maladie, folie, etc. Le scandale a enfin éclaté ; tous les jours des révélations jaillissent sur ce secret si jalousement gardé pendant des siècles : le viol d'une multitude d'enfants, filles ou garçons, par un père, un grand-père, un voisin, un professeur, un prêtre, etc. Après le Secret j'ai l'intention d'écrire un autre livre adressé aux enfants, afin de leur apprendre à se protéger : parce que l'éducation qu'on leur donne les laisse sans défense contre l'adulte... » Niki de Saint Phalle.
Reparaît à l'identique Mon Secret, ce court récit écrit d'une main d'enfant que l'artiste emblématique des « Nouveaux Réalistes » con?a à La Différence en 1994. Niki de Saint Phalle y raconte le viol commis sur elle par son père, banquier digne et honorable, quand elle avait onze ans. Elle le raconte avec des mots simples, parce que le crime doit être dit, parce que le silence cautionne, parce que l'horreur est d'autant plus répandue quand elle est d'une manière ou d'une autre tolérée.
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A Settat, au Maroc, un adolescent se donne la mort devant sa classe, sidérée. Mohamed Leftah était un des élèves. Il revient sur ce geste et livre une chronique acide d'un village marocain dans les années soixante, où se mêlent bigoterie et hypocrisie : des versets vengeurs condamnant à d'éternelles souffrances celui qui ose le suicide, les amours vénales ou homosexuelles vues comme seuls refuges contre la pesanteur sociale, ou le mépris de tous promis à celle qui prétend refaire sa vie. Cette chronique permet aussi à l'écrivain de célébrer la beauté du geste et du corps de cet adolescent qui, tel un athlète, s'est élancé d'une fenêtre avec une " grâce indicible " et dans une " perfection mortelle ".
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Les filles du cahier volé
Régine Deforges, Manon Abauzit, Leonardo Marcos
- La Difference
- 10 Mai 2013
- 9782729120276
Après la guerre, à Montmorillon, petite ville de la Vienne, deux jeunes filles, Régine Deforges et Manon Abauzit, font leurs études, l'une chez les soeurs, l'autre au collège de la ville. Elles ont seize ans. Régine est rousse, pulpeuse et très belle. Manon est blonde et androgyne. Une liaison amoureuse se noue entre les deux. Un garçon jaloux les épie et vole le cahier du journal intime de Régine. Il le fait circuler parmi ses camarades. Le secret de leur amour est sur la place publique et le scandale éclate. Médisances, opprobre et rejet s'abattent sur les deux filles, particulièrement sur Régine, issue d'un milieu plus modeste qui ne sait pas se défendre. Elle est exclue de son école religieuse, et le collège où Manon suit ses cours refuse désormais de l'admettre.
Régine et Manon témoignent aujourd'hui de la violence qui leur fut faite. Longtemps ce « Cahier volé » empêcha Régine d'écrire et longtemps Manon, que son milieu social protégeait davantage, se sentit coupable du rejet dont fut victime son amie.
Leonardo Marcos fait parler les deux femmes sur cette blessure non cicatrisée et restitue par ses photographies l'atmosphère tendre et voluptueuse.
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Issu de la deuxième génération après la Shoah, un enfant de rescapés sillonne un chemin fait de fragilités et de quête d'identité. Comment se construire à partir d'une destruction dont il n'est même pas le témoin ? Ce récit autobiographique retrace la relation complexe et poignante entre un père et son fils, cristallisée dans un héritage injustement distribué entre ses trois enfants qui fait remonter à la surface un ensemble de failles et de non-dits. Au terme d'un long parcours psychanalytique, le narrateur s'engage dans un processus de retour vers la religion de ses ancêtres lui permettant de réparer le vase brisé de son histoire. Nombre d'ouvrages et de témoignages de survivants de la Shoah ont été publiés depuis plusieurs décennies. Rue de Courcelles nous plonge dans l'intériorité d'un enfant de la génération suivante, offrant ainsi un regard vivant sur le poids de la transmission des traumatismes du XXe siècle et la possibilité d'une résilience.
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Après "Je viens de Russie", "De gauche, jeune et méchant", Zakhar Prilepine cristallise la polémique sur une actualité dramatique qui dépasse les frontières du monde russe : l'Ukraine.
Il y est allé souvent avant Maïdan et y est retourné après, comme correspondant de guerre et humanitaire. Il a levé les fonds et a consacré son prix du Grand Livre qui l'a auréolé en 2014 à l'organisation de convois pour le Donbass. Il les a lui-même accompagnés et a renouvelé l'opération en septembre 2015. Reporter sur le front, il sait mieux que personne mener le dialogue avec les combattants séparatistes que Kiev s'obstine à traiter de « terroristes ».
La guerre, il l'a connaît depuis la Tchétchénie. Et il en parle sans pathos, avec une compassion toute retenue. L'émotion naît de la force de son écriture, pas d'une sentimentalité hypocrite.
Non, la guerre en Ukraine ne l'a pas surpris : elle couvait depuis 1990 et les causes du conflit remontent à bien plus longtemps (les plus récentes renvoient à l'après-guerre de 14-18 et aux récidives pronazies des années 40). Son recul historique sur les événements qui ont éclaté en février 2014 se traduit par une analyse fine et sans concession du passé récent. « Le temps des troubles » que traverse l'Ukraine contemporaine, à l'instar de la Russie du début du XVIIe siècle, s'est tramé dans l'histoire. Et il explique comment. Avec une ironie mordante, il dissèque les responsabilités des acteurs politiques, russes et ukrainiens depuis l'effondrement de l'URSS. Il ne ménage pas la partie russe tout en assumant son soutien à la fermeté du Kremlin. Sa plume insolente ne rate pas les intellos du camp libéral qui, de Moscou ou de l'étranger, dissertent sans fin sur les options du Donbass, loin du front et loin de la misère.
Ouvrage traduit du russe par Monique Slodzian.
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Claude Simon, l'inlassable réancrage du vécu
Mireille Caille-grumber
- La Difference
- Les Essais
- 22 Septembre 2011
- 9782729119492
Qu'est-ce qu'un roman ? Qu'est-ce qu'écrire ? Dans l'entretien passionnant que Mireille Calle-Gruber fait avec Claude Simon en 1992-1993, la question que se pose tout écrivain reste sans réponse précise car, bien entendu, c'est l'oeuvre, la réponse. " Qu'est-ce qu'écrire pour moi ?, demande Claude Simon. Je pourrais vous répondre : avant tout, satisfaire l'envie d'écrire. Ou mieux, satisfaire le besoin que tout homme a d'un "faire" (et si, pourquoi, parmi tous les "faire", l'écriture, je dirai, comme Beckett : "Bon qu'à ça !"...). Mais aussi, comme vous le dites très bien, "le réancrage inlassable du vécu". Toutefois, je ne dirais pas la "création". Ce dernier mot postule en effet : ex nihilo. Or, non seulement nous sommes les héritiers de tous les écrivains qui nous ont précédés, mais encore tout écrivain, loin de partir ex nihilo, use de ce "matériau" (mais peut-on ici employer ce mot ?) qu'est la langue, cette langue qui, comme on l'a très justement dit, "parle déjà avant nous". " Mireille Calle-Gruber, professeur à l'Université Paris III-Sorbonne nouvelle, a dirigé la publication des oeuvres complètes de Michel Butor à La Différence. Elle est l'auteur d'ouvrages de ?ction - Arabesque (Actes Sud), La Division de l'intérieur, (L'Hexagone, Montréal), Midis. Scène aux bords de l'oubli (Éd. Trois, Québec),Tombeau d'Akhnaton (La Différence, 2006) et Consolation (La Différence, 2010) - et d'essais dont Jacques Derrida, la distance généreuse (La Différence, 2009).
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Improvisations sur Michel Butor ; l'écriture en transformation
Michel Butor
- La Difference
- Minos
- 11 Septembre 2014
- 9782729121266
Publiées à La Différence en 1993, repris dans le volume XI des oeuvres complètes, Improvisations sur Michel Butor constitue la plus intelligente introduction à l'oeuvre de Butor. À l'invitation des professeurs de l'Université de Genève qui lui demandent, en 1990-91, pour sa dernière année de cours avant la retraite, de clore le cycle des Improvisations (Flaubert, Balzac, Michaux) en traitant des problèmes rencontrés par les écrivains français depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale en prenant pour exemple son propre parcours, Michel Butor y dévoile la naissance et le cheminement de son oeuvre. Il révèle ce qui a sous-tendu chacun de ses livres et quels en furent les soubassements. Écrits avec une grande simplicité, les textes qui composent le volume sont passionnants et permettent de mesurer l'envergure du champ intellectuel qu'ils traversent. Véritable essai sur la littérature et sur Butor-écrivain, ces Improvisations sur Michel Butor permettent de le découvrir, lui qui se nomme, non sans humour, « L'illustre inconnu ».
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OEUVRES COMPLETES : fictions 1991-2004
Philippe Jones
- La Difference
- Oeuvres Completes
- 27 Mai 2005
- 9782729115630
Une vocation tardive n'est pas une grâce accordée à tout le monde.
Il faut bien des réserves d'expérience et de talent pour, dans l'âge mûr, changer de registre. Cela suppose une grande lucidité sur soi-même, bien sûr. Mais aussi du répondant, cette puissance qui permet le second souffle. A Philippe Jones est advenue cette aventure providentielle. Il aurait pu poursuivre dans des trajectoires qu'il maîtrisait, qu'il s'agisse de la critique d'art, qu'il pratiquait et pratique toujours en essayiste, ou de la poésie dont il est l'une des grandes voix contemporaines en langue française.
Il aurait pu tabler sur l'acquis. Il a décidé d'opter pour l'inconnu. C'est ainsi que s'est révélé un étonnant conteur. Le terme est vague, délibérément. Parce que Jones a préféré appeler " récits " ces proses narratives qu'il a commencé de publier en 1991. En réalité, ces textes ne s'inscrivent que malaisément dans une catégorie connue. Jones innove lorsqu'il écrit ce qu'il réunira à l'enseigne de L'Embranchement des heures, son recueil inaugural.
Il ne pouvait faire autrement, en raison de ses antécédents d'observateur sagace des phénomènes plastiques et de poète qui, lorsqu'il accomplit ce pas décisif, avait déjà été un célébrant de la poésie depuis presque un demi-siècle. Ces deux vastes espaces devenus si familiers ont influé sur la nouvelle vocation de l'écrivain. Son don presque extra-lucide de décoder les messages visuels n'est pas seulement un des éléments de sa démarche, il la détermine prioritairement.
Son rapport exigeant au langage, qui a fait de lui un poète à l'économie très rigoureuse, se retrouve dans la préférence gardée à la forme brève. La principale innovation réside dans l'histoire qui se devine derrière chacun de ces textes. Car Jones ne nous la déroule pas de façon linéaire. Il est trop aguerri à l'art de l'ellipse pour cela, et a gardé de l'enseignement des peintres la conviction qu'on ne capture jamais le réel que dans un cadre.
De ces deux savoirs, il tire un art qu'il ne doit à personne, parce qu'il est tout entier inscrit dans ce qui a été son itinéraire éminemment singulier. Jacques De Decker.
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OEUVRES COMPLETES Tome 1 : romans
Michel Butor
- La Difference
- Oeuvres Completes
- 23 Mars 2006
- 9782729116057
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OEUVRES COMPLETES Tome 2 : répertoire Tome 1
Michel Butor
- La Difference
- Oeuvres Completes
- 20 Avril 2006
- 9782729116064
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Francis de Miomandre, un Goncourt oublié
Rémi Rousselot
- La Difference
- Litterature Francaise
- 12 Septembre 2013
- 9782729120474
Francis de Miomandre (1880-1959), sixième lauréat du prix Goncourt, auteur d'une oeuvre curieuse et abondante, premier traducteur de grands textes de la littérature hispanique (Asturias, Unamuno, Cervantès.) est aujourd'hui complètement oublié. Ce dandy, ami fidèle de Gide, Suarès, Larbaud, Breton, Supervielle, Desnos, Milosz, Soupault, Claudel et de beaucoup d'autres, fut le témoin des aventures littéraires du XXe siècle, toujours présent, fêté, jusqu'aux dures années d'après-guerre, à Paris, où on commença à le mettre à l'écart parce qu'il incarnait trop le vieux siècle précieux. Il a fallu la passion d'un jeune homme curieux, Remi Rousselot, pour chercher dans les archives déposées dans la salle Cervantès de la Bibliothèque nationale d'Espagne, et suivre le fil de cette vie à travers la Première Guerre mondiale, les années folles à Paris et sur la côte basque, les salons littéraires, la guerre d'Espagne et enfin la Deuxième Guerre et le retour à Paris. Parallèlement, paraît, dans la collection Minos, Écrit sur de l'eau, le roman qui obtint le prix Goncourt en 1908.
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Saumanes-de-Vaucluse, 1964. Jocelyne François, installée depuis peu dans ce
village avec sa compagne, rencontre René Char, enfant du pays. À cette époque
Jocelyne François se tourne vers l'écriture et René Char est déjà un poète
célébré. Leur amitié dura huit ans. Huit années de complicité interrompues par
un geste fatal de René Char... « Quarante-trois plus tard, je pousse à nouveau
le portail qui ouvre sur l'allée de gravier, je longe le petit champ de lavande
et je rencontre René Char pour une ultime fois. Avec le temps, la distance
intérieure se creuse vis-à-vis de ce qui fut vécu. C'est une alchimie
involontaire qui mène à la clarté. » JOCELYNE FRANÇOIS. Jocelyne François est
née en 1933 à Nancy. Elle a publié trois recueils de poèmes, sept romans (parmi
lesquels Joue-nous España, Prix Femina, et Portrait d'homme au crépuscule, Prix
Erckmann-Chatrian), deux livres indéfinissables, trois tomes d'un journal
intermittent, une monographie sur la peinture d'Arpad Szenes et une autre,
consacrée à la peinture de Claire Pichaud, à paraître.