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La Difference
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De l'extase aux abîmes du péché, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que celui de la tragédie humaine.
Recueil condamné par la censure, cette oeuvre est l'archétype d'une nouvelle esthétique où beauté et sublime se côtoient.
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Le désordre somptueux d'une passion exotique, éclat d'un météore, selon mallarmé ; un ange en exil aux yeux d'un bleu pâle inquiétant, pour verlaine.
Un " éveil génial ", et c'est le bateau ivre, une " puberté perverse et superbe ", puis un jeune homme brièvement " ravagé par la littérature ", le maître d'une " expression intense " aux sujets inouïs - tout cela dans un mince volume, dû au poète touché, puis déserté, par le génie, " aventure unique dans l'histoire de l'art ".
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Clefs concours.
S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs concours offre une synthèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche. Synthèse des travaux les plus récents, Clefs concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs.
Clefs concours Lettres. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune des repères : un rappel du contexte historique et littéraire ; les grandes "thématiques", indispensables à la compréhension des enjeux de l'oeuvre ; le "travail du texte" consacré aux questions de langue, de stylistique et de grammaire ; des outils méthodologiques : chronologie, glossaire, bibliographie ; un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques.
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Ecrit en trois versions successives, la dernière en 1880, Le Crime du Padre Amaro présente d'évidentes parentés avec Madame Bovary de Flaubert pour la description du microcosme d'une petite ville de province et avec La Faute de l'abbé Mouret de Zola. Le sujet est, en effet, apparemment le même : la liaison d'un prêtre avec une jeune fille. Mais, chez Queiroz, le Padre Amaro est un séducteur conscient et cynique, incarnation de l'hypocrisie religieuse et sociale de son temps. Le roman est violemment anticlérical. Il reflète le drame intime de l'auteur, celui de sa naissance illégitime (ses parents ne le reconnaîtront qu'à l'âge de quarante ans), et un rapport ambigu avec la " bonne société ". Un ton acerbe, très ironique, contrebalance des pages d'un lyrisme échevelé. " Derrière la caricature, apparaît, soigneusement camouflée, une grande finesse psychologique ", écrivait dans Le Monde Jacques Bonnet, lors de la première parution en 1985. Un des grands romans de la littérature portugaise.
Né à Póvoa de Varzim, petite ville du Nord du Portugal, en 1845, Eça de Queiroz fut consul à Paris de 1888 jusqu'à sa mort, en 1900, à Neuilly. L'oeuvre de cet immense écrivain (« un des plus grands de tous les temps », d'après Jorge Luis Borges) amoureux de la France, reste singulièrement méconnue.
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Son excellence : le Comte d'Abranhos
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Minos
- 10 Mars 2011
- 9782729119287
Son Excellence (Le comte d'Abranhos) fut publié après la mort d'Eça de Queiroz. Ecrit en 1871 et 1880, il fait partie, avec Le Crime du Padre Amaro, Le Cousin Bazilio, La Capitale, Alves & Cie et Les Maia, d'une suite visant à décrire la société portugaise telle qu'elle existait depuis 1830. C'est sans doute une des satires les plus violentes jamais écrites sur les moeurs politiques, d'où, peut être, sa non-publication du vivant de l'auteur... Conçu comme un hommage rendu à Son Excellence le comte d'Abranhos par son secrétaire particulier, c'est en réalité l'étalage des bassesses, forfaits et infamies commis par ladite Excellence pour accaparer le pouvoir et le garder. D'une irrésistible drôlerie, d'une méchanceté à peine exagérée, ce livre sulfureux n'a rien perdu de son actualité. Parallèlement paraît, dans la collection " Minos ", Le Mystère de la route de Sintra.
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Mohamed Leftah a signé avec Demoiselles de Numidie, un roman qui mérite d'être qualifié de chef-d'oeuvre.
Si l'on dit que ce livre est écrit dans une langue splendide, on n'en fait pas suffisamment mesurer l'originalité, la nécessité, la justesse constante. C'est à une sorte d'enchantement pourrissant que nous convie Mohamed Leftah. Il raconte un bordel à Casablanca avec un élan de styliste qui fait songer à Apollinaire, ou à Pierre Louÿs. Tout l'ouvrage appelle constamment à des comparaisons qui feraient rougir l'auteur, lequel rougirait donc au Caire où il vit actuellement, mais on ne connaît pas d'autre écrivain marocain de langue française qui ait fait preuve d'une originalité aussi fulgurante, aussi corrosive, mêlant la tendresse la plus épanouie à la description la plus choquante, la plus vraie des sévices sacrificiels imposés par le monde prostitutionnel.
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La Maladie blanche fut montée au Théâtre National de Prague en 1937.
La population est atteinte d'une sorte de lèpre qui se manifeste par des taches blanches sur la peau de personnes âgées de plus de 45 ans. Les malades n'en ont plus que pour quelques semaines à vivre, dans des douleurs horribles. Le docteur Galén trouve le remède mais refuse de soigner les riches avant que la paix mondiale ne soit instaurée. Le Maréchal qui impose au pays sa dictature et sa politique guerrière est victime, à son tour, du mal. Lorsqu'il cède enfin aux conditions du docteur pour ne pas mourir et lance à la foule " Non à la guerre ! Non à la guerre ! ", celle-ci se déchaîne, le traite de traître et piétine le précieux médicament du docteur Galén.
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Tuer pour du fric ? ça jamais ! mais si la victime se trouve à l'autre bout du monde, au fin fond de la chine, par exemple, et qu'il s'agit d'un mandarin décrépit et goutteux.
Si l'on vous assure, outre l'impunité, un héritage qui vous permettra, devenu millionnaire, de jouir chaque jour d'un romanée-conti et d'un chambertin ; et si, en plus, vous n'avez, pour tuer le mandarin, qu'à accomplir un geste anodin, gracieux même : par exemple, faire sonner une clochette, là. sans doute personne, pas même un saint, n'hésiterait à faire tin-tin. " la " touche " de eça de queiroz est comme ce zeste d'angustura qu'on ajoute à un bloody-mary : ça change le goût du tout.
".
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Les Boîtes en carton est le livre qui fit connaître Tom Lanoye au grand public en France en 2013. Comme le signale la première phrase : « Ceci est la relation d'un amour banal et de son pouvoir dévorant », il s'agit de l'histoire d'un gamin issu d'un milieu populaire qui, lors d'un voyage scolaire organisé par une caisse d'assurance « Les Mutualités Chrétiennes » au début des années soixante, tombe amoureux d'un des garçons qui participent à l'excursion.
L'homosexualité approchée sans tabou fit le succès du livre mais, au-delà de cette relation aujourd'hui encore sulfureuse dans un pays catholique, l'auteur dessine une galerie de portraits, tant de son milieu familial que scolaire criants de vérité, souvent cruels et hilarants. Avec cet art de la caricature et du burlesque qui a enchanté les lecteurs de La Langue de ma mère, Tom Lanoye parvient à nous faire revivre cette période de l'après-guerre avec ses poncifs et son euphorie, et cette région, la Flandre, qui faisait, alors, complètement partie de la Belgique..
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"Sous un toit de chaume habite l'homme sauvage". Il s'agit de Han Shan, Mont froid en français, un sauvage mais aussi un sage de la voie de tous les jours.
Tout porte à croire que Han Shan vécut au VIIe siècle de notre ère, vers le début de la dynastie des Tang, mais la plupart des renseignements "historiques", quoique non datés, sur sa vie se trouvent dans ses poèmes. Fou de liberté, Han a entamé un travail intérieur dans la solitude sans se laisser tenter par les ornières des religions ou des philosophies établies. Le poème s'écrit de lui-même comme "la voie se trace en marchant" (Tchouang Tseu). L'écriture est alors comme le sang de la vie, comme une naissance en sursis qui, par la renaissance de chaque état d'être, s'engendrera elle-même par elle-même. S'amusant de son époque, Montfroid se moque de tout y compris de lui-même. Il a voulu se dégager jusqu'au bout du monde ou, pour reprendre son expression bouddhiste, de "la poussière rouge."
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Rabindranath Thakur dit Tagore (1861-1941). Né à Calcutta dans une famille de lettrés opposés au système des castes, Tagore devient célèbre à seize ans en rédigeant une oeuvre qu'il fait passer pour celle d'un poète indien du XVIIe siècle. Il écrit aussi la première nouvelle en langue bengalie. Après des études de droit en Angleterre, il revient au Bengale en 1880. Infatigable voyageur, engagé en faveur de l'indépendance de l'Inde et d'un changement de la condition des femmes, il reçoit en 1913 le prix Nobel de Littérature qui assoit durablement son oeuvre parmi les plus importantes de la littérature mondiale. Ayant touché à tous les genres (poésie, romans, théâtre, musique et même peinture) c'est néanmoins sa poésie qui fit l'admiration de André Gide, Maurice Maeterlinck, Pierre Jean Jouve, Henri Bergson, Thomas Mann, Bernard Shaw et de beaucoup d'autres.
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Né en 1908 dans le Wisconsin, décédé à Grasse en 1989, Frederic Prokosch vécut longtemps en France, au terme de voyages nombreux, de longs séjours dans des ailleurs très divers. Il réunit ses poèmes à Londres en 1944 sous le titre Lyrics. Il n'en écrira pas d'autres. Marguerite Yourcenar souhaita les traduire. Pour leur singularité, leur imprégnation ironique ou sereine des beautés d'un monde sensuel en proie aux « excentricités de l'esprit » et aux impulsions irrépressibles des passions - d'un monde soumis à la « vigilance de la haine » ? Mais la guerre estompa, surtout aux États-Unis, la notoriété du romancier des Asiatiques et de Sept Fugitifs. Tel bien d'autres qui renoncèrent tôt à la poésie, Prokosch diffusa dans ses romans toujours un peu mystérieux ce que ses poèmes avaient murmuré « au fond du vieux corridor de nos désespoirs ».
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Le titre de cette anthologie de Thomas Bernhard pourrait être le sceau apposé sur l'oeuvre entier du célèbre romancier et dramaturge (1931-1989). Pourtant, si l'écrivain se consacra tout d'abord dix ans à l'écriture poétique, cette part de l'oeuvre n'est guère connue en France que des spécialistes. Qu'il ait fallu attendre si longtemps avant d'entendre cette voix âpre aux modulations déconcertantes est inexplicable tant elle est proche, et son insistance prégnante : voix de la perte, de l'absence, du tragique innommable, de la présence du silence, elle émane de la terre, du quotidien affouillé, de la pauvreté du monde, des « filles à l'odeur de pommes » et de la boue des sentiers obscurs. Inscrite dans un continuum de l'âme germanique et de sa déraison, de Kleist à Trakl et Ilse Aichinger, elle nous parle de l'enfance, de la solitude, de l'appel du néant et des ombres.
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Virginia Woolf a écrit tout au long de sa carrière de très nombreux articles littéraires, essentiellement pour le Times Literary Supplement, qui font d'elle un des plus importants et des plus brillants critiques du XXe siècle. Le choix des trente-cinq essais que nous proposons ici porte sur des écrivains anglais, américains et russes (James, Conrad, Hardy, Melville, Tourgueniev, Tchékhov, Tolstoï, Dostoïevski.) et s'y ajoutent des études générales sur les caractères nationaux de leurs littératures, sur l'art de la fiction,et, ce qui est sans doute encore plus symptomatique, sur l'art de la lecture, car, autant qu'une esthétique de la fiction,Virginia Woolf esquisse une esthétique de la lecture, selon laquelle une grande part de l'existence d'un livre tient à la capacité du lecteur de le faire sien, d'en faire « un livre à soi ».
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David Herbert Lawrence (1885-1930). Touffue, nombreuse, souvent éclatante, son oeuvre lyrique demeure voilée par lesgrands romans. Mais on y retrouve les thèmes de L'Amant deLady Chatterley ou ceux du Serpent à plumes. Les poésiesde Lawrence chantent le panthéisme d'une vie d'erranceet d'incertitudes, une soif du sacré capable d'accueillirles figures de l'Évangile et les dieux précolombiens, unetentative de sacralisation de la sexualité dont on n'a pasoublié combien elle fit scandale en son temps.
Choix de poèmes traduits de l'anglais par Lorand Gaspar et Sarah Clair. Postface de Claude Michel Cluny.
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Les arbres, les pierres, le vent sont les personnages vivants de ces poèmes comme dans les natures mortes des peintres de jadis, les branches, le pain et les miroirs. Une prière profane.
Dans Chronique des branches, la concision atteste l'originalité d'une quête de l'insaisissable.
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3 femmes 3 poètes ; coffret orphée
Anna de Noailles, Emily Dickinson, Hildegarde
- La Difference
- Orphee
- 14 Novembre 2014
- 9782729121341
Anna de Noailles (1876-1933). Figure adulée ou décriée, mais inoubliée, l'aura mondaine la voile et la dessert plus qu'elle ne révèle son talent véritable. Amie de Barrès, de Cocteau, louée par Proust et par Colette, Anna de Noailles paraît célébrer un éternel été en lutte contre les ombres : celles, le masque retiré, de la douleur, de l'honneur de souffrir, de la solitude fière enfin face à la mort. Le sensualisme y acquiert une beauté profonde et simple au coeur d'une moisson de joies païennes et d'amères méditations.Choix et présentation de Philippe Giraudon.
Orphée n° 80 Emily Dickinson (1830-1886). La biographie « nulle » de la vieille demoiselle d'Amherst, Massachusetts, recluse par dépit d'amour, reste un écrin bien terne pour ses quelque 1 800 pièces de vers, toutes brèves, floraison surgie dans la défiance de tous au coeur d'un no man's land cruel sous la féerie, et où « Se répéter à Soi-même / Un plaisir perdu - Excite comme un Meurtre. » Emily Dickinson n'y fait pas la part belle à la Créature de Dieu ni, semble-t-il, à l'Espérance. La perte, l'effroi, « le Drapeau blanc de l'Éternité » jalonnent un monde exigu, lieu de renoncements illimités, mais aussi de constantes métamorphoses.Choix, traduction de l'anglais et présentation de Charlotte Melançon._ Orphée n° 110 Hildegarde de Bingen (1098-1179). Abbesse allemande, férue de « sciences », elle compose plusieurs traités de physique ou de médecine, un très curieux bestiaire, que l'on a entrepris de traduire ou de rééditer. Ses chants religieux sont très tôt connus, chantés et propagés dans l'Europe médiévale. Leur forme est rituelle, mais ils sont toujours empreints de cette couleur, de cette saveur prises à la vie que les mystiques savaient, à l'instar des sculpteurs, devoir frapper l'esprit, et qu'ils cultivaient dans l'imaginaire des croyants et des profanes.Traduction du latin et présentation de Laurence Moulinier.
Orphée n° 57
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Hormis quelques lecteurs fidèles, attentifs au mouvement d'ensemble de son oeuvre, qui connaît vraiment Michel Butor poète ? Pour le grand public, il demeure ce romancier, auteur de La Modification, qui reçut en 1957 le prix Renaudot, il se voit inexorablement identifié à ce livre, et cantonné à travers lui dans l'aventure du « nouveau roman ». Or la réalité est bien différente. Depuis la publication de Mobile, en 1962, c'est en direction de la poésie que s'est orientée son écriture, ou plutôt est-ce ce mot de poésie qui convient le mieux pour désigner l'inflexion de son oeuvre vers des expérimentations sans cesse renouvelées.
L'un des paradoxes, et non le moindre, de l'oeuvre poétique de Michel Butor est sa fausse désinvolture. Elle manifeste un goût prononcé pour une inventivité débridée, dans la lignée surréaliste. Hostile aux règles, elle existe comme détachée des contraintes littéraires et affiche une grande liberté d'allure. Élaborée au croisement d'une respiration et d'une méthode, il semble qu'elle offre à son auteur la possibilité d'une écriture au plus long cours, d'un souffle plus ample, d'un phrasé musical qui se déploie plus librement que dans les couloirs narratifs du roman, parfois étagé en strophes de prose où il paraît rebondir comme sur les marches d'un escalier. Et c'est alors la jubilation d'un homme-langue, revêtant tour à tour toutes sortes de tenues, qui se donne à entendre.
Michel Butor est un oiseau. Michel Butor est un indien rusé en salopette. Son oncle par alliance est un vieil Inca atypique. Il cherche comme lui, et comme Arthur, son petit-neveu turbulent de Charleville-Mézières, « une nouvelle façon de nous rendre à notre état de fils du soleil ». Michel Butor est un gourmand, un chef cuisinier, un marchand ambulant (d'un temps passé). Je le vois en aviateur, en Merlin, en Hermès, en cambrioleur, en horticulteur habile, en lyrique, en homme-orchestre et en jeune singe paradoxalement sage, souriant patron des scribes d'aujourd'hui et de naguère.
J.-M. Maulpoix