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FLORENCE DUPONT
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Danse, travestissements, musique, chants, jeux de mots, ruses et mensonges - les éléments caractéristiques de la comédie romaine antique sont abondamment exploités dans l'oeuvre de Plaute, peu connue des metteurs en scène contemporains. Fondateur de la dramaturgie occidentale, ne serait-ce que par les personnages auxquels il a donné jour - du vieil avare de La Marmite au valet rusé de Pseudolus -, le théâtre de Plaute est aussi singulièrement moderne, par la violence sociale qu'il met en scène avec une stupéfiante liberté de ton.
La traduction de Florence Dupont rend à Plaute sa brutalité, son impertinence et sa crudité, et rappelle que son théâtre est avant tout un théâtre du jeu, un théâtre de l'acteur - un théâtre vivant.
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Agamemnon est la première tragédie de L'Orestie, trilogie composée par Eschyle pour les Grandes Dionysies d'Athènes en 458 avant j.-C.. Son scenario emprunte à la mythologie de la guerre de Troie et aux poèmes appelés " les retour ", la fin malheureuse d'Agamemnon le chef de l'expédition contre Troie. Le roi d'Argos Agamemnon revient vainqueur de la guerre. Sa femme Clytemnestre et l'amant de celle-ci, Egisthe cousin d'Agamemnon, le tuent par traitrise ainsi que la captive qu'il a ramenée, Cassandre fille de Priam, le roi de Troie. A partir de ce scenario, Eschyle compose un livret et des musiques dont les paroles et les mélodies se conjuguent pour mener le public d'attente angoissée en attente angoissée.
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L'Orestie Tome 2 ; les Choéphores ; les Euménides
Eschyle
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 4 Novembre 2013
- 9782851818270
Les Choéphores sont la suite du " Retour d'Agamemnon " : Oreste, fils d'Agamemnon, revient à Argos venger l'honneur de son père et récupérer son trône en tuant Egisthe, l'usurpateur. Eschyle compose un livret et des musiques, et ajoute au scenario de la vengeance un meurtre absurde voulu par Apollon, celui de Clytemnestre, qui conditionne le scenario des Euménides.
Au lieu de jouir de son royaume retrouvé, comme dans l'Électre de Sophocle, Oreste doit fuir car il est poursuivi par les Erinyes, divinités punissant les crimes familiaux. Il part à Delphes où Apollon le purifie puis a Athènes où Athéna crée un tribunal pour le juger. Il est innocenté. Pour calmer les Erinyes, Athéna les installe sur l'acropole d'Athènes sous le nom de Bienveillantes (Euménides). A partir de ce scenario bizarre, Eschyle compose une tragédie "baroque".
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Cette traduction permet de découvrir la dimension musicale de Plaute (on sait que ce dernier avait utilisé les services d'un compositeur de musique pour certaines de ses comédies) et plus largement une forme de théâtre qui n'a rien à voir avec la tradition classique, créant sur scène un monde burlesque et surréel. La présente édition redonne ainsi à Plaute sa théâtralité propre et l'ancre dans la culture romaine. Plaute n'est pas un « Pré-Molière » pas plus que ses comédies seraient des farces grossières.
Autre découverte prise en compte dans cet ouvrage : Plaute façonne un théâtre du jeu. Jeux de mots et jeux du corps (danse), jeux avec les conventions scéniques, jeux avec les allusions à la société romaine. Un de ces jeux, qui formait un véritable défi à la traduction, tient dans l'omniprésence des termes grecs et des plaisanteries entre le latin et le grec. Pour dynamiter nos idées reçues sur la comédie latine, Florence Dupont n'hésite pas à traduire certains termes grecs par de l'anglais basic, car le grec était à l'époque de Plaute la langue internationale que tout le monde connaissait plus ou moins, à faire des anachronismes volontaires ou à multiplier les clins d'oeil aux spectacles contemporains.
Cette édition intégrale offre un outil de travail inégalé pour les professionnels du spectacle, les enseignants et les étudiants, tout en offrant un vif plaisir de lecture au grand public.
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Si Sénèque est resté longtemps méconnu comme auteur de théâtre - ses tragédies étant aujourd'hui encore trop souvent lues comme des oeuvres littéraires et philosophiques -, le grand dramaturge latin a pourtant été une source d'inspiration majeure pour le théâtre européen de la Renaissance. Sans lui, pas de Shakespeare, pas de Calderón, pas de Corneille, pas de Racine. Florence Dupont l'a retraduit en latiniste inspirée, conservant au texte cette clarté spectaculaire et cette fureur poétique qui ont tant fasciné Antonin Artaud.
Au sommaire : Phèdre, Thyeste, Les Troyennes, Agamemnon, Médée, Hercule furieux, Hercule sur l'oeta, oedipe, Les Phéniciennes.
Depuis le début du XXe siècle, les tragédies de Sénèque n'avaient pas été traduites en vue de la scène et Sénèque reste aujourd'hui méconnu comme auteur de théâtre. Son théâtre est lu comme un texte littéraire ou philosophique. Pourtant, le théâtre de Sénèque, à la Renaissance puis à l'âge classique, a été admiré et imité par tous ceux qui ont réintroduit la tragédie en Europe, parmi lesquels Shakespeare, Calderón, Corneille ou Racine.
Sénèque perdit son prestige au début de l'âge classique au profit des tragiques grecs, sans doute parce qu'il avait incarné, à la Renaissance puis à l'âge baroque, la liberté républicaine et la résistance stoïcienne à la tyrannie. À l'origine de cette image, sa biographie, qui en fait un martyr de la liberté. Né entre 2 av. et 2 ap. J.-C. à Cordoue et mort en 64 ap. J.-C. à Rome, il fut exilé en Corse sous Claude et contraint au suicide sous Néron. Sa richesse et sa naissance en faisaient un représentant de l'élite sénatoriale. À son théâtre furent donc attribuées des significations politiques : les Italiens du trecento par exemple, voyaient dans le roi Atrée de Thyeste la figure d'un tyran de Toscane ; pour les Hollandais persécutés à cause de leur foi, le massacre du peuple d'Ilion dans Les Troyennes devint l'image de la répression catholique contre les protestants. L'absolutisme monarchique censura donc ce théâtre politique et discrédita son inspirateur. En France, Sénèque est une victime du règne de Louis XIV. Dans la première préface à sa Médée, en 1636, Corneille se réclame explicitement de Sénèque ; après 1660, il ne sera plus question que d'Euripide. En 1677, Racine prétendra s'être inspiré seulement d'Euripide pour écrire Phèdre, alors qu'il reprend à la pièce de Sénèque la scène d'aveu, absente de la tragédie grecque.
Les tragédies de Sénèque mettent en scène des personnages qui sortent des limites de l'humanité pour se transformer en héros monstrueux. L'action de ses pièces suit un scénario unique, toujours le même, qui est une donnée du code tragique. Ce scénario définit un trajet de l'homme au monstre. Au début de l'action, le héros est écrasé sous un malheur surhumain, le dolor, qui devrait l'anéantir ; il a alors le choix entre sombrer et disparaître ou surmonter son dolor en entrant dans le furor. Ce furor s'apparente à une colère vengeresse qui lui permet de retrouver son identité et sa noblesse et donne au héros la force de se libérer des limites morales de l'humanité, en le faisant agir selon des modèles monstrueux qui lui viennent de sa mémoire familiale ou personnelle : Atrée fait manger ses propres enfants à son frère Thyeste, comme Tantale avait sacrifié son fils Pélops pour offrir un banquet aux dieux. Phèdre avec sa passion pour Hippolyte, homme sauvage, suit les traces de sa mère Pasiphaé, amoureuse du taureau. Ce crime que le héros accomplit pour triompher du dolor est un nefas, un crime inexpiable qui fera de lui l'égal des héros du passé et l'intègrera dans une généalogie mythique créée par la tragédie.
Cette dimension surhumaine du scénario tragique a permis une redécouverte de Sénèque au XXe siècle par Antonin Artaud et son "théâtre de la cruauté" : "Le plus grand auteur tragique de l'histoire, un initié aux secrets qui mieux qu'Eschyle a su les faire passer dans les mots. Je pleure en lisant son théâtre d'inspiré, et j'y sens sous le verbe des syllabes crépiter de la plus atroce manière le bouillonnement des forces du chaos." Après lui, d'autres ont célébré la beauté et la puissance du style de Sénèque.
Encore faut-il que celui-ci nous soit accessible dans une traduction qui garde au texte sa force théâtrale. Or, les tragédies de Sénèque sont trop longtemps restées prisonnières des traductions universitaires destinées essentiellement aux latinistes, et dont le charabia pompeux ou le néoclacissisme en alexandrins décourageaient toute lecture littéraire ou toute tentative de mise en scène moderne. La traduction de Florence Dupont, publiée pour la première fois en 1991 par l'Imprimerie Nationale, est la seule qui, à ce jour, offre un texte "lisible", et surtout "jouable" tout en respectant absolument la lettre latine. Elle se veut claire, précise, sans effet "à l'antique" et sans connivence culturelle qui exclurait un public populaire ou scolaire.
Cette traduction a depuis servi de support à de nombreuses représentations par des troupes professionnelles et amateurs, et certaines pièces de Sénèque ont été mises au programme des concours et examens dans la traduction de l'Imprimerie nationale. Actuellement cette édition et sa réimpression sont épuisées : les gens de théâtre utilisent des photocopies et les universitaires (lettres, littérature comparée, théâtre) se plaignent de ne pas pouvoir enseigner plus facilement ce théâtre romain. Une réédition de cette traduction était donc indispensable au plus vite.
Grand format 29.00 €Indisponible
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La cité de Dieu, livres I à III
Saint augustin
- Honore Champion
- Traduction Et Terminologie Du Moyen-age Au Xix Siecle
- 4 Novembre 2013
- 9782745327376
Le De Civitate Dei contra paganos fut écrit par saint Augustin au Ve siècle de notre ère et ne fut traduit en français pour la première fois qu'à la fin du Moyen Âge. Cette traduction a été réalisée par le juriste Raoul de Presles sur la commande du roi Charles V entre 1371 et 1375. Le manuscrit qui a servi de base à la présente édition est le BnF fr. 22912, manuscrit royal copié vers 1376 et inscrit à l'Inventaire des livres de la bibliothèque royale en 1380. Le traducteur, outre sa propre traduction des vingt-deux livres de la Cité de Dieu, propose à la suite de chaque chapitre traduit - pour les dix premiers livres - une " exposition ", sorte de glose-commentaire qui renseigne le lecteur moderne sur la réception que le XIVe siècle fit du chef-d'oeuvre d'Augustin. Ainsi, cette édition entend combler un manque. En effet, celle-ci donne accès à cet immense texte dans une version inédite - la dernière édition du texte de Raoul de Presles date de 1531 - et propose aux lecteurs modernes l'interprétation que fit le bas Moyen Âge de ce texte d'autorité.
Le premier volume de la présente édition contient deux tomes : le tome 1 (introduction, bibliographie, prologues, livres I, II et III, index) et le tome 2 (livres IV et V, index). Il est le fruit d'un travail collaboratif financé par l'Union Européenne (European Research Council) et effectué au sein du laboratoire ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française) en collaboration avec l'université de Cergy-Pontoise.